Protéger notre planète est un combat de tous les jours pour des milliers d’activistes à travers le monde. Cependant, cette lutte est difficile car les industriels et certains gouvernements veulent faire taire leurs voix, n’hésitant pas à tuer ces défenseurs. C’est ce que dévoile une ONG dans un terrible rapport nous apprenant que près de 200 personnes sont mortes l’an dernier en voulant protéger l’environnement.
UN COMMUNIQUÉ ALARMANT ET INQUIéTANT
Global Witness, une ONG qui se bat contre le pillage des ressources naturelles des pays en développement et la corruption politique liée à ces pratiques, a publié le 2 février un triste rapport. Comme chaque année, l’ONG révèle un chiffre : celui du nombre d’activistes environnementaux morts l’an passé simplement car ils souhaitaient protéger des ressources naturelles. En 2017, ce chiffre s’élève à 197 personnes.
Dans le monde, près de 200 personnes ont donné leur vie car ils « ont tenu tête à des gouvernements, des entreprises qui volent leurs terres et qui endommagent l’environnement. Ils ont dénoncé à voix haute la corruption et les pratiques injustes qui permettent cela ». Via ce rapport, Global Witness souhaite alerter le public sur ces pratiques méconnues mais aussi rendre hommage à ces « activistes qui sont sur la ligne de front d’un champ de bataille planétaire ».
QUELS PAYS SONT LES PLUS TOUCHÉS PAR CES MEURTRES ?
Selon Global Witness, c’est en Amérique Latine que les défenseurs de l’environnement sont les plus en danger. Déjà dénoncés en 2016 par Amnesty International via Speak Out for Defenders (une carte qui révélait par pays le nombre d’activistes environnementaux tués), ces pays continuent de faire pression sur les défenseurs de l’environnement et de les tuer. Le Brésil est le plus meurtrier d’entre eux avec 46 activistes morts en 2017. Viennent ensuite la Colombie et le Mexique où respectivement 32 et 15 personnes ont été tués l’an dernier.
Cependant, il n’y a pas qu’en Amérique Latine que les activistes sont tués. De nouveaux pays usent de la force, de la pression et de méthodes barbares pour venir à bout de ceux qui veulent protéger notre planète. Parmi ces nouvelles zones à risques, on trouve les Philippines où 41 homicides ont été enregistrés et la République démocratique du Congo où 13 personnes y compris des rangers sont morts sous les balles.
DE GRANDS NOMS DE LA CAUSE ASSASSINÉS EN 2017
Parmi les 197 personnes qui ont perdu la vie l’an dernier se trouvent trois héros méconnus : Wayne Lotter, Emilsen Manyoma et Isidro Baldenegro Lópe. Tous ont agi en faveur des droits des hommes, des animaux ou ont agi afin de sauver des territoires menacés. Wayne Lotter a ainsi dédié sa vie à la lutte contre le braconnage en Tanzanie et en particulier la protection des éléphants.
Emilsen Manyoma dirigeait une organisation dont la mission première était la création de zones sécurisées sans groupes armés. Enfin, Isidro Baldenegro López était un lauréat du prix Goldman pour l’environnement qui agissait contre l’exploitation forestière illégale au Mexique. Si ces trois héros ont été tués, Global Witness rappelle que les activistes peuvent également être les victimes de procès, de menaces de mort ou de viols.
Par Justine Manchuelle, le
Source: Sciences et Avenir
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