Tragique nouvelle pour le monde de l’entrepreneuriat et de la technologie. En effet, Leila Janah est décédée à l’âge de 37 ans. PDG et fondatrice de l’entreprise Samasource, elle souffrait du sarcome épithélioïde, une forme rare de cancer qui lui avait été diagnostiquée en avril 2019.
Leila Janah était une brillante entrepreneuse de la Silicon Valley. Elle a fondé Samasource en 2008 qui « fournit des données de formation de haute qualité et la validation des principales technologies d’IA (intelligence artificielle) au monde« .
« Leila a dirigé un mouvement mondial de sourcing d’impact et a été une championne de la durabilité environnementale et de l’élimination de la pauvreté dans le monde. Elle a été la fondatrice et PDG de trois organisations, toutes ayant pour mission commune de « donner du travail » : Samasource, un leader technologique mondial à but lucratif dans les données de formation pour l’IA ; LXMI, une entreprise de soins de la peau biologiques et équitables ; et Samaschool, un organisme à but non lucratif axé sur la requalification de la nouvelle économie« , rapporte également Samasource dans un communiqué.
Ces organisations permettent d’améliorer la vie de nombreuses personnes très pauvres en Afrique en leur offrant un travail raisonnablement rémunéré. Leila Janah faisait également partie des 60 plus grands influenceurs qui changent le monde, selon Fast Company. Samasource change d’autant plus le monde que les pauvres des pays africains n’ont pas seulement besoin d’une aide humanitaire : ils peuvent également être une ressource pour les entreprises qui nécessitent du travail à distance, notamment en matière de saisie de données dans le domaine de l’IA. La société embauche dans des domaines où les opportunités sont souvent rares, forme à la saisie de ces données et à d’autres tâches informatiques puis offre ses services à de grandes sociétés internationales, telles que Google, Microsoft ou encore Walmart.
Leila Janah et sa société sont parvenues à fournir un travail raisonnablement rémunéré à plus de 50 000 personnes. Elle avait d’ailleurs raconté l’histoire de Vanessa Lucky Kanyi, une Kenyane qui travaillait avant pour seulement 1 $ par jour, ce qui n’était réellement pas assez pour vivre. Samasource lui a offert la possibilité de travailler en tant qu’assistante virtuelle pour un client canadien et en tant que leader au sein de la société. Vanessa Lucky Kanyi a finalement décidé d’étudier aux États-Unis et a obtenu une bourse d’études au Santa Monica Community College où elle a pu étudier l’ingénierie. Cette Kenyane est donc parvenue à se reconstruire grâce à l’aide précieuse et au travail acharné de Leila Janah.
Motivée et ambitieuse, elle a toujours montré à quel point il est important de « cultiver son propre jardin« , autrement dit d’identifier ses propres valeurs et passions et d’y remédier à chaque fois que le monde autour de nous devient accablant. « Si vous ne respectez pas vos propres valeurs, eh bien, devinez quoi ? Tout ce qui précède ce moment est terminé, et tout ce qui se trouve après ce moment n’est pas encore écrit dans la grande histoire de votre vie, et vous êtes le seul auteur et arbitre de ce qui se passe dans votre jardin. Il n’y a aucune excuse ; il ne peut y avoir d’amertume envers un monde injuste, car dans votre jardin, il n’y a que de la beauté, de la lumière et du bien, fécondés par les décisions que vous choisissez de prendre« , a-t-elle notamment affirmé.
Par Cécile Breton, le
Source: INC
Étiquettes: mort, entrepreneuriat, Leila Janah, samasource
Catégories: Brèves, Entreprises & Startups
une grande perte