Au cours de la dernière décennie, les scientifiques n’ont cessé de progresser et de réaliser de nouvelles innovations aussi incroyables les unes que les autres. Le domaine de l’exploration spatiale fait partie des secteurs qui en ont le plus bénéficié. D’ailleurs, pour aller plus en avant dans le domaine spatial, les scientifiques veulent procéder à des modifications génétiques en vue des futurs voyages sur la planète Mars.
Les êtres humains ne sont pas conçus pour les voyages dans l’espace, c’est une évidence. Non seulement nous sommes terriblement mal équipés pour survivre dans le vide, mais nous sommes également très sensibles aux effets mortels de l’exposition aux rayonnements. D’ailleurs, ce point reste problématique même lorsqu’on voyage à bord d’un vaisseau spatial. Alors, lorsqu’il s’agit de missions pour coloniser la planète Mars, la survie reste l’un des principaux freins.
Une solution peu conventionnelle pour pouvoir conquérir l’espace
Il semblerait cependant que le généticien Chris Mason ait une ébauche de solution pour résoudre ce problème. Selon un rapport de Space.com, ce professeur de physiologie et de biophysique à la Weill Cornell University de New York a déclaré que le génie génétique humain pourrait être la solution pour aider les gens à surmonter les défis de l’espace.
Sa solution ? La modification génétique. Chris Mason a, en effet, déclaré que la modification de l’ADN humain pour imiter l’ADN de tardigrades pourrait être la solution permettant aux humains de survivre aux conditions extrêmes de la planète rouge. Il est à rappeler que les tardigrades sont des microanimaux pouvant survivre à des conditions extrêmes, y compris au vide de l’espace.
Une solution plus efficace que les autres alternatives actuellement utilisées
Pour prouver le bienfondé de sa théorie, le généticien a réalisé une étude grâce à la collaboration des astronautes jumeaux, Mark Kelly et Scott Kelly. Dans le cadre de ses recherches, Mason a étudié les effets du voyage de l’espace sur Scott, qui a passé une année à bord de la Station spatiale internationale, et a comparé les résultats avec les réactions biologiques de Mark, qui est resté sur Terre.
Cette comparaison a mis en évidence les effets néfastes des rayonnements cosmiques sur le corps humain. Et même si effectivement, la prise de médicaments pouvait limiter les effets de l’espace sur l’être humain, la modification génétique serait une solution plus efficace et plus pratique. Le généticien a profité de la 8e conférence sur la génétique humaine à New York pour exposer son idée.
Il sera cependant nécessaire de procéder à plus de recherches pour rendre cette solution effective, puisque, pour l’instant, il s’agit d’une simple théorie. D’ailleurs, Mason a déclaré dans son interview avec Space.com : « Si nous avons encore 20 ans de pure découverte, de cartographie et de validation fonctionnelle de ce que nous pensons savoir, j’espère que dans vingt ans nous arriverons à un stade où nous pourrons dire que nous pouvons faire un humain qui pourrait être apte à survivre sur Mars. »
Bien évidemment, comme pour toute chose impliquant le génie génétique chez les humains, cette proposition de Mason est source de polémiques. Ce n’est pourtant pas la première fois que cette alternative est proposée. D’ailleurs, Mason a fondé ses recherches sur des études qui ont été exposées dans la revue Nature en 2016.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Trust my Science
Étiquettes: modification-genetique, tardigrades, voyage-mars, voyage-spatial, génie génétique
Catégories: Actualités, Espace