Le gouvernement australien vient d’approuver et de valider un projet de mine géante qui se situe juste à côté de… la Grande barrière de corail, le plus grand récif corallien au monde. 28 millions de tonnes de pétroles devraient y être produites chaque année, pour s’exporter ensuite en Inde.
En quoi consiste le projet minier ?
Le projet minier est aux commandes du conglomérat indien Adani, qui produit de l’électricité, notamment avec du charbon. Adani est le plus grand développeur et exploitant portuaire d’Inde, et a donc la volonté d’exploiter les ressources australiennes dans le cadre de son activité. Une fois produites, les tonnes de pétrole passeront en transit dans un port proche de la Grande barrière de corail, puis voyageront jusqu’en Inde.
Le projet pèse 20 milliards de dollars australiens, soit 12 milliards d’euros, une somme astronomique. Mais malgré son poids économique, il a rencontré de nombreux problèmes judiciaires et réglementaires, et a donc accumulé plusieurs années de retard. Un pas vient toutefois d’être franchi, car la ministre de l’Environnement, Melissa Price, a annoncé que le gouvernement validait le projet. « Ce projet a été soumis au processus d’approbation le plus rigoureux qui ait jamais été conduit pour un projet minier en Australie », a-t-elle ajouté.
Lucas Dow, le directeur de la filiale d’Adani en Australie, s’en est réjouit en assurant que le projet était bien « durable sur le plan environnemental ». Il ne manque maintenant plus que les accords de l’État du Queensland, ainsi que des autorités locales.
Le gouvernement conservateur australien a donné son ultime feu vert à un projet très controversé de mine de charbon géante piloté par le conglomérat indien Adani, situé près de la Grande barrière de corail australienne https://t.co/MnaLVNfh0l #AFP pic.twitter.com/Lk0fkUldMF
— Agence France-Presse (@afpfr) 9 avril 2019
Quelles sont les réactions en Australie ?
Le projet minier vient donc d’être approuvé par le gouvernement australien conservateur. Mais, au sein même du parti, les politiques n’étaient pas tous d’accord. La population australienne reste également très partagée car le projet peut apporter presque autant de bienfaits que de conséquences désastreuses.
En effet, le projet qui pèsent plusieurs milliards d’euros, aura des retombées financières sans précédent et va permettre la création de nombreux emplois. Mais, le prix à payer pour une économie florissante est de détériorer la Grande barrière de corail, un lieu qui subjugue tant par sa beauté que sa diversité. Mais, comme nombre de paysages naturels, la Grande barrière de corail est aujourd’hui détériorée par de nombreuses menaces : ruissellements agricoles, coulées de boue, prolifération d’étoiles de mer dévoreuses de coraux, et réchauffement climatique global.
S’il y a bien en Australie des personnes contre le changement climatique et le projet, il s’agit des activistes écologistes. Ils restent fermement opposés à la mine, qui va exploiter 60 millions de tonnes de charbon chaque année, et générer plus de 130 millions de tonnes de gaz à effet de serre. Christian Slattery, s’est exprimé à ce sujet dans un communiqué de la Coalition australienne pour la conservation : « Les parlementaires de la coalition qui sont amoureux du charbon semblent avoir tordu le bras de la ministre de l’Environnement pour qu’elle accorde à Asani, à la veille de l’élection, l’accès aux précieuses nappes phréatiques du Queensland ».
Whilst Australia suffers through drought, the country’s government has just approved a plan to hand billions of litres of precious groundwater to a massive coal project. We need clean energy – not coal https://t.co/Oa41k5l8Mp
— Greenpeace (@Greenpeace) 10 avril 2019
En effet, comme l’expliquent les écologistes, l’annonce du gouvernement tombe à seulement un mois de la tenue des élections. D’après les sondages et estimations, le gouvernement conservateur en place devrait être renversé par l’opposition travailliste, qui est donnée gagnante. Le parti de gauche remettra-t-il en cause le choix du gouvernement actuel ? Rien est moins sûr, car une fois encore, les avis sont différents et partagés entre la création de centaines voire de milliers d’emplois, et les conséquences environnementales potentiellement désastreuses sur la Grande barrière de corail. Donc, même si le gouvernement change le mois prochain, le projet minier Adani pourrait quand même voir le jour.
Par Aménis Khaldi, le
Source: Sciences et Avenir
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Catégories: Actualités, Écologie
De vrais imbéciles ces gens: Ils ont acceptés des musulmans chez eux, ce qui ne leur apportera que des malheurs, au lieu de les refouler. Et à présent, ils vont participer à la destruction de leur environnement pour un peu d’argent qu’il ne toucheront même pas, puisque ce sont les propriétaires de la mine et leurs politicards qui empocheront le fric.
Encore un triste peuple!