La pandémie de Covid-19 a renforcé plus que jamais la précarité de la vie des plus démunis d’entre nous. En Arabie saoudite, des migrants africains – accusés de favoriser la propagation de la maladie – ont été exilés dans un centre de détention pour y vivre dans des conditions inhumaines.
L’enfer des migrants africains dans les centres de détention saoudiens
Selon un rapport choc du Sunday Telegraph, les migrants subsahariens en Arabie saoudite sont enfermés dans des conditions déshumanisantes à l’intérieur des camps de détention. Un tel traitement est soumis à ces migrants dans le cadre de la stratégie du royaume pour arrêter la propagation du coronavirus. Selon le rapport, il est estimé que les migrants étaient détenus depuis le mois d’avril, soit depuis plus de quatre mois. Enfermés dans des hangars trop exigus pour une centaine d’individus, avec presque pas d’eau ni de nourriture, sans la moindre installation sanitaire, certains des détenus sont paralysés par la chaleur. De nombreux autres ont le corps émacié et le moral en berne, obligés de vivre comme des animaux.
Pire, certains vivent avec le cadavre de leurs camarades, décédés à cause de leurs conditions de vie précaires, ou s’étant suicidés pour la même raison. En plus de devoir vivre dans de telles conditions, ces migrants africains – dont la majorité sont des Éthiopiens – sont régulièrement battus avec des cordons électriques, et insultés par des gardiens. Un bon nombre des migrants souffrent ainsi de diverses blessures et de maladies. Jusqu’à présent, on ignore combien de personnes sont détenues dans ces conditions ignobles, mais on soupçonne que des centaines, voire des milliers d’individus sont ainsi emprisonnés. S’il n’y a aucune femme sur les images dévoilées par Sunday Telegraph, il est fort probable qu’elles soient enfermées dans d’autres hangars.
À noter que Sunday Telegraph a pu rédiger ce rapport par le biais d’images prises par un intermédiaire via un téléphone de contrebande, ainsi que des témoignages obtenus de la même manière. Selon les récits d’Abebe, un Éthiopien détenu dans l’un des centres depuis plus de quatre mois : « C’est l’enfer ici. Nous sommes traités comme des animaux et battus tous les jours. Si je vois qu’il n’y a plus d’échappatoire, je me suiciderai. D’autres l’ont déjà fait. Mon seul crime a été de quitter mon pays à la recherche d’une vie meilleure. » ; « Il n’y a presque pas d’eau, et les toilettes débordent, la chaleur qui règne ici va nous tuer. »
Des mesures d’une grande cruauté sous prétexte de lutte contre le Covid-19
Le rapport a suscité l’indignation des militants des droits de l’homme et des observateurs sur les réseaux sociaux, surtout en cette période particulière du mouvement Black Lives Matter. Adam Coogle, directeur adjoint de Human Rights Watch au Moyen-Orient, a notamment condamné ce traitement inhumain infligé à des migrants africains en Arabie saoudite. « Les centres de détention sordides du sud de l’Arabie saoudite sont bien en deçà des normes internationales. Pour un pays riche comme l’Arabie saoudite, il n’y a aucune excuse pour retenir les migrants dans des conditions aussi déplorables », a-t-il déclaré.
Il est important de savoir que ce rapport arrive quelques mois après que le gouvernement saoudien a expulsé près de 3000 travailleurs migrants éthiopiens, sous prétexte de lutte contre la pandémie de Covid-19. C’est également sous ce même prétexte que les migrants subsahariens ont été enfermés dans ces camps de détention. Jusqu’à présent, aucune information sur les possibilités pour aider ces migrants n’a été dévoilée. Les journalistes du Sunday Telegraph ont cependant bien avancé dans leur enquête dans la mesure où ils ont pu géolocaliser deux des centres de détention.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Courrier international
Étiquettes: arabie-saoudite, migrants, africains
Catégories: Actualités, Société
En Arabie saoudite, ils savent comment traiter les envahisseurs. Cela fait reflechir ceux qui veulent envahir le pays!
Ce n’est pas la France en effet.
Et ce pays n’est pas réputé pour respecter les droits de l’homme.
De toutes façons ces migrants étant des illégaux ils avaient qu’à rester chez eux surtout si leur pays n’est pas en guerre.
Et puis on est sur qu’ils ne peuvent agressés personnes ni tuer parcequ’ils sont enfermés.