Pour les maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson, avoir un diagnostic précoce est important, pour une meilleure prise en charge des patients. Mais cela relève souvent de l’impossible. La donne pourrait cependant changer, car un test révolutionnaire pourrait bientôt être utilisé pour détecter un biomarqueur de ce trouble.
Une méthode de détection avec une précision de 90 %
La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative progressive qui se caractérise par des tremblements dans les mains ainsi que d’autres troubles de la motricité. Essentiellement liée à la baisse du taux de dopamine dans le cerveau, la maladie de Parkinson est une maladie qui touche plus de 10 millions de personnes dans le monde, dont l’acteur Michael J. Fox. Face à la réalité de sa maladie, l’acteur avait décidé de créer la Michael J. Fox Foundation, un organisme qui se consacre à trouver un remède à la maladie de Parkinson.
Dernièrement, la fondation a réalisé une avancée importante dans ses recherches. Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Lancet Neurology, les chercheurs de la fondation ont en effet révélé qu’ils ont découvert un biomarqueur de la maladie de Parkinson. Plus précisément, les chercheurs affirment avoir trouvé un moyen d’identifier l’accumulation de protéines anormales associées à la maladie bien avant que les symptômes ne se manifestent. Cette méthode a été nommée test d’amplification des graines d’alpha-synucléine, et elle serait fiable à 90 %.
En plus du dysfonctionnement du transport dopaminergique, cette étude a ainsi identifié l’alpha-synucléine (αSyn-SAA) comme une autre caractéristique biologique de la maladie de Parkinson. L’alpha-synucléine est une protéine présente dans les neurones qui, chez certaines personnes, commence à se replier au fur et à mesure de sa formation, créant des amas de protéines endommagées. Si on ignore si ces amas de protéines causent la maladie de Parkinson, ce sont indéniablement des caractéristiques biologiques de la maladie.
Un biomarqueur qui permettrait de diagnostiquer la maladie avant l’apparition des symptômes
Notons que cette pathologie de la synucléine se manifeste avant la perte de dopamine, qui est actuellement l’un des premiers dépistages possibles pour la maladie de Parkinson. La découverte de ce biomarqueur, ainsi que la possibilité de l’identifier avec précision, marque une révolution dans la compréhension de la maladie de Parkinson. Cette découverte a notamment le potentiel d’ouvrir la voie à la détection, au diagnostic et au traitement précoces de la maladie de Parkinson.
Rappelons que, de manière générale, la détection et le diagnostic de la maladie de Parkinson ne sont réalisés que lorsqu’un patient commence à avoir des symptômes. Cela signifie que le processus de la maladie est déjà engagé. Or, il est important de savoir que la plupart des traitements pour les maladies neurodégénératives sont plus efficaces lorsqu’ils sont appliqués au plus tôt. Cette nouvelle découverte pourrait être la méthode qui permettra d’avoir un diagnostic et un traitement précoces de la maladie de Parkinson.
Pour l’instant, la procédure pour la détection d’alpha-synucléine nécessite une ponction lombaire. Cependant, les chercheurs espèrent pouvoir développer des procédures moins invasives pour détecter ce biomarqueur dans le sang, par une biopsie cutanée ou peut-être même dans un frottis nasal. Par ailleurs, saviez-vous qu’une cuillère ingénieuse permet aux personnes atteintes de Parkinson de manger en toute autonomie ?
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: IFL Science
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