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Un médicament qui favorise la perte de poids réduit de 94 % le risque de diabète

Il sera disponible en France fin 2024

Obesite Diabete
— earth phakphum / Shutterstock.com

Le tirzépatide, un ingrédient actif contenu dans le médicament amaigrissant Zepbound, a démontré une réduction spectaculaire du risque de diabète de type 2 chez les adultes obèses ou en surpoids atteints de prédiabète. Selon les résultats d’un essai clinique de phase 3 mené par Eli Lilly, ce traitement a permis de diminuer de 94 % la probabilité de développer cette maladie métabolique.

Les implications pour la santé globale

L’obésité est une condition chronique qui expose près de 900 millions d’adultes dans le monde à divers risques pour la santé, dont le diabète de type 2. Jeff Emmick, vice-président senior chez Eli Lilly, souligne l’importance des résultats de cette étude : « Le tirzépatide a réduit de 94 % le risque de développer un diabète de type 2 et a entraîné une perte de poids durable pendant les trois années de traitement. » 

Ces résultats, bien que préliminaires et en attente d’une publication scientifique après un examen par les pairs, suggèrent fortement que le tirzépatide pourrait jouer un rôle clé dans la prévention du diabète de type 2 chez les personnes à haut risque.

Chez les personnes de plus de 45 ans atteintes de prédiabète, la probabilité de développer un diabète de type 2 varie généralement entre 9 et 14 %, en fonction des facteurs individuels. Cela signifie que des millions de personnes pourraient potentiellement retarder ou même éviter l’apparition de cette maladie grâce à des traitements comme le tirzépatide.

Le mécanisme d’action du tirzépatide

L’essai clinique, dirigé par le géant pharmaceutique Eli Lilly, a comparé les effets de l’injection hebdomadaire de tirzépatide à un placebo chez 1 032 participants pendant environ trois ans. Les résultats sont impressionnants : les participants ayant reçu une dose hebdomadaire de 15 mg de tirzépatide ont perdu en moyenne 22,9 % de leur poids corporel. En comparaison, les participants ayant reçu un placebo n’ont enregistré qu’une perte de 2,1 % de leur poids. En plus de cette perte de poids significative, le médicament a également montré une capacité à réduire les risques de développer des maladies liées à l’obésité, en particulier le diabète de type 2.

Comme d’autres médicaments amaigrissants récemment développés, le tirzépatide agit en imitant les effets de certaines hormones naturelles, telles que le GLP-1 (glucagon-like peptide-1) et le GIP (glucose-dependent insulinotropic polypeptide). Ces hormones jouent un rôle crucial dans la régulation de la glycémie et la réduction de l’appétit, ce qui explique en partie l’efficacité du tirzépatide dans la perte de poids et la réduction du risque de diabète.

Le tirzépatide a déjà suscité beaucoup d’attention, étant souvent comparé à d’autres traitements similaires comme l’Ozempic en matière de perte de poids. Cependant, les bénéfices de ce médicament semblent aller bien au-delà de la simple perte de poids, contribuant à une amélioration globale de la santé des patients.

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Les effets secondaires potentiels

Bien que les résultats des essais soient prometteurs, le tirzépatide comporte des risques. Les effets secondaires potentiels incluent des problèmes gastro-intestinaux, des troubles rénaux, une hypoglycémie et des réactions allergiques sévères. 

De plus, des questions subsistent concernant l’efficacité à long terme du traitement. Par exemple, au cours des 17 semaines suivant la fin de l’essai, certains participants ayant cessé de prendre le tirzépatide ont commencé à reprendre du poids et à voir une progression du diabète de type 2. En tenant compte de ces 17 semaines, la réduction du risque est tombée à 88 %.

La recherche sur le tirzépatide et d’autres traitements similaires est en plein essor, préparant la voie à des innovations importantes dans la prévention du diabète de type 2. Selon Jeff Emmick, ces données renforcent les avantages cliniques potentiels d’un traitement à long terme pour les personnes souffrant d’obésité et de prédiabète. Par ailleurs, des scientifiques découvrent une nouvelle voie pour réguler la glycémie.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Science Alert

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