Aller au contenu principal

Ce médicament testé sur les souris détruit le cancer du sein

En 2023, près de 61 000 nouveaux cas ont été diagnostiqués en France

cancer
— Aunt Spray / Shutterstock.com

Au cours des dernières années, un très grand nombre de recherches ont été menées pour trouver des traitements plus efficaces et avec moins d’effets indésirables pour le cancer. Des médicaments qui répondent à ces critères commencent à émerger, et l’un d’entre eux a donné des résultats très prometteurs au cours des tests sur les souris.

Le problème des effets secondaires des traitements

Le cancer du sein est l’un des types de cancer les plus répandus au monde. D’après les statistiques, plus de 2 millions de cas de cancer du sein sont diagnostiqués chaque année dans le monde. Actuellement, les différents traitements qui sont généralement proposés aux patients souffrant de cancer du sein sont la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, la thérapie endocrinienne et l’immunothérapie. Si ces traitements ont déjà fait leurs preuves en augmentant de manière significative les chances de survie des patients, ils sont encore loin d’être parfaits.

Aucun de ces traitements n’offre une garantie de guérison, surtout lorsque le cancer est à un stade avancé. Par ailleurs, tous ces traitements ont des effets secondaires indésirables qui peuvent parfois être très accablants pour les patients. Heureusement, la recherche médicale ne cesse de progresser, et les experts semblent bien avancer dans leur recherche de traitements alternatifs ayant une efficacité accrue, mais avec beaucoup moins d’effets secondaires. Parmi ces potentiels traitements figure notamment un médicament développé par les chercheurs de l’université de l’Illinois à Urbana-Champaign en 2021.

Souris
— Mirko Sobotta / Shutterstock.com

Vers le développement d’un médicament sans effet secondaire

Il s’agit d’un médicament à base d’un composé à petites molécules appelé ErSO. Ce composé a la particularité de cibler directement les cellules cancéreuses mammaires métastatiques, ce qui pourrait permettre de soigner les cancers du sein ER-positif, le type le plus dangereux de cancer du sein. Celui-ci est particulier dans la mesure où il utilise les œstrogènes comme moyen de croissance. Pour cette raison, c’est une maladie très difficile à traiter et incroyablement mortelle. Mais les premiers tests ont montré que l’ErSO permettait d’initier la mort des cellules tumorales.

Cependant, il a aussi été observé que, malgré sa redoutable efficacité, ce composé présentait encore trop d’effets indésirables pour pouvoir effectivement être utilisé pour traiter le cancer du sein. Les chercheurs ont ainsi continué leurs recherches afin d’éliminer ces effets secondaires, mais aussi pour améliorer l’efficacité du composé. Ils ont notamment synthétisé plusieurs dérivés de la molécule ErSO. Cela leur a finalement permis de développer l’ErSO-TFPy, une version plus efficace et plus sûre de ce composé. Dans une récente étude, les chercheurs ont testé ce composé sur des sujets murins.

Et d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue ACS Central Science, l’ErSO-TFPy a efficacement tué plusieurs lignées cellulaires de cancer du sein ER-positif humaines en culture. De même, le médicament a entraîné une diminution des tumeurs mammaires humaines transplantées chez des souris. Les tests murins ont permis de constater que le traitement était généralement bien toléré, sans effets délétères évidents, par plusieurs espèces. Et tous ces résultats ont pu être obtenus avec une dose unique du médicament. Bien que plus de recherches doivent encore être réalisées pour pouvoir utiliser ce composé pour traiter le cancer du sein, les perspectives qu’il offre sont très prometteuses. Par ailleurs, une scientifique soigne son cancer du sein avec des virus qu’elle a cultivés en laboratoire.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: IFL Science

Étiquettes:

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *