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Cancer : un médicament existant réduit significativement le risque de métastase

La digoxine pourrait être associée à la radiothérapie et la chimiothérapie

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— crystal light / Shutterstock.com

Un essai clinique a démontré la capacité d’un composé déjà utilisé pour le traitement des maladies cardiaques à réduire significativement le risque de métastase chez des patientes atteintes de cancer du sein.

La digoxine

La radiothérapie et la chimiothérapie constituent aujourd’hui nos armes les plus efficaces pour combattre le cancer, mais les tumeurs qu’elles ciblent peuvent libérer des cellules dans la circulation sanguine, à même de conduire à la formation d’excroissances problématiques ailleurs dans notre corps.

En 2019, des scientifiques de l’ETH Zurich avaient testé plus de 2 400 substances sur des cellules tumorales circulantes (CTC) cultivées en laboratoire. L’une des plus prometteuses s’était révélée être la digoxine, provenant de la feuille de la digitale laineuse (Digitalis lanata).

Dans le cadre d’une récente étude clinique, neuf patientes atteintes de cancer du sein métastatique ont reçu de faibles doses du composé pendant une semaine. En moyenne, celles-ci ont entrainé une diminution moyenne du nombre de cellules par amas de l’ordre de 2,2. Un chiffre loin d’être dérisoire.

« Les métastases du cancer du sein dépendent des amas de CTC. Plus ils sont importants, plus ils ont de chances de se fixer », souligne Nicola Aceto, auteur principal de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Medicine.

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— ABO PHOTOGRAPHY / Shutterstock.com

« Overdose » de calcium

Selon le chercheur, la digoxine bloque les pompes ioniques qui tapissent la membrane des cellules tumorales, ce qui se traduit par un absorption excessive de calcium qui entraîne la désagrégation des amas et réduit leur potentiel métastatique. Par conséquent, elle pourrait être associée aux approches traditionnelles ciblant les tumeurs primaires afin d’empêcher le cancer de se propager.

Le fait que le profil de sécurité du composé, actuellement utilisé pour traiter l’insuffisance cardiaque et la fibrillation auriculaire, soit bien établi promet d’accélerer son utilisation clinique.

Pour Aceto et ses collègues, la prochaine étape consistera à développer de nouvelles molécules dérivées de la digoxine encore plus efficaces, et d’étendre les essais cliniques à d’autres types de cancers présentant un risque élevé de métastase.

En décembre dernier, une étude avait révélé le « secret » protégeant les personnes très âgées du cancer.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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