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Des scientifiques créent la surface la plus résistante à l’eau au monde

Elle pourrait être exploitée dans un vaste éventail de secteurs

Vue d’artiste du nouveau revêtement suerphydrophobe — © Ekaterina Osmekhina / Aalto University

Des chercheurs finlandais ont développé la surface la plus glissante qui soit, capable de repousser l’eau plus efficacement que tous les matériaux superhydrophobes actuels.

Molécules auto-assemblées

La capacité des matériaux à repousser l’eau s’avère cruciale dans de nombreux secteurs, de l’automobile à l’aérospatiale. Contrairement à la plupart des surfaces superhydrophobes, qui intègrent une couche d’air ou de liquide facilitant la formation et l’écoulement de gouttelettes d’eau, les surfaces de type liquide (LLS) se composent de couches de molécules très mobiles fixées à des substrats.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature Chemistry, des scientifiques de l’université Aalto ont mis au point une nouvelle LLS à partir de molécules monocouches auto-assemblées (SAM) recouvrant un substrat en silicium. En ajustant minutieusement la température et la teneur en eau dans le réacteur durant sa production, l’équipe a pu créer différentes épaisseurs de SAM.

De façon surprenante, si les revêtements les plus épais agissaient de la même manière que les surfaces superhydrophobes conventionnelles, les plus fins s’avéraient encore plus efficaces, avec une eau ne perlant pas mais glissant directement. « Il était contre-intuitif que même une faible couverture donne lieu à une glissance aussi exceptionnelle », souligne Sakari Lepikko, auteur principal de l’étude.

Décrits comme les plus hydrofuges jamais signalés, ces revêtements impliquent que l’eau puisse s’écouler de toute surface n’étant pas parfaitement plane.

— Kateryna Kon / Shutterstock.com

Un vaste éventail d’applications

La finesse des couvertures SAM impliquant à terme un risque de dispersion, l’équipe travaille actuellement à améliorer cet aspect, afin que ces revêtements « miracle » puissent être prochainement commercialisés.

« Le transfert de chaleur dans les tuyaux, le dégivrage et l’anti-buée sont des utilisations potentielles », illustre Lepikko. « Il serait également précieux en microfluidique, où de minuscules gouttelettes doivent être déplacées en douceur, et pour créer des surfaces autonettoyantes. »

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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