
Le suaire de Turin est un artefact très important pour la religion chrétienne, puisqu’il s’agirait d’une preuve indubitable de l’existence du Christ et de son statut divin. Certains ont cependant des doutes sur l’authenticité de cet artefact, et la découverte récente d’un ancien manuscrit du philosophe Nicole Oresme semble corroborer cette contestation.
Des doutes au sujet du suaire de Turin
Également appelé le saint suaire de Turin, le linceul de Turin est une toile de lin de 4 mètres portant une image de face et de dos d’un homme présentant des traces de blessures résultant d’une crucifixion. Parce que les détails de l’image sont cohérents avec les représentations traditionnelles de Jésus-Christ après sa mort par crucifixion, le linceul a été vénéré pendant des siècles par les membres de l’Église catholique. Si certains sont convaincus qu’il s’agit du véritable linceul funéraire du Christ, d’autres pensent qu’il s’agit juste d’une icône religieuse reflétant l’histoire du Christ, pas nécessairement du linceul originel.
En effet, depuis des siècles, l’authenticité du suaire est au cœur des débats, malgré les différentes analyses scientifiques effectuées, les recoupements historiques et d’autres investigations approfondies. Cela sans compter le fait que le Vatican n’a fait aucune déclaration officielle concernant l’authenticité du linceul. Une récente découverte réalisée par des chercheurs de l’université catholique de Louvain, en Belgique, vient renforcer les doutes sur le suaire de Turin. La découverte en question est celle d’un manuscrit du polymathe français Nicole Oresme.
De nouveaux indices
Plus précisément, il s’agit d’un extrait d’un recueil d’écrits d’Oresme connu sous le nom de Problemata et daté entre 1355 et 1382, comme rapporté dans les résultats de l’étude publiée dans la revue Journal of Medieval History. Dans le manuscrit, le philosophe, astronome, mathématicien, économiste, musicologue, physicien, traducteur et théologien de l’époque médiévale a clairement stipulé que le suaire de Turin est une fraude. Nicole Oresme a notamment déclaré dans ses écrits que le linceul était un faux « manifeste » et « patent » que certains membres du clergé ont forgé de toutes pièces pour obtenir des offrandes.
« De nombreux ecclésiastiques trompent ainsi les autres afin d’obtenir des offrandes pour leurs églises », a écrit Oresme dans Problemata. « C’est clairement le cas d’une église de Champagne, où l’on disait qu’il y avait le suaire du Seigneur Jésus-Christ », a-t-il ajouté. La découverte de ce manuscrit est très importante, car il s’agit désormais du plus ancien rejet officiel connu de l’authenticité du suaire par un membre très respecté de la société. Avant de trouver ce manuscrit d’Oresme, le plus ancien récit écrit connu sur l’inauthenticité du suaire de Turin était celui de l’évêque de Troyes en 1389.
Cette découverte est d’autant plus importante car elle confirme qu’à l’époque de sa composition (au Moyen Âge), un suaire avait été frauduleusement présenté comme authentique. Le fait que ce soit Oresme qui ait exprimé le rejet de l’authenticité du linceul est aussi important, car le théologien normand est connu pour son objectivité et son approche rationnelle des phénomènes inexpliqués, notamment de prétendus miracles et autres phénomènes religieux.
Par ailleurs, le suaire de Turin aurait enveloppé une statue, et non le corps du Christ.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: IFL Science
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Catégories: Histoire, Actualités
Ce philosophe doutait peut être, comme d’autres aujourd’hui.
Mais le fait est qu’encore aujourd’hui on ne sait pas expliquer comment l’image avec ses caractéristiques particulières s’est formée. Ni si on le savait reproduire la technique à l’identique.
La science et l’histoire bottent en touche.
Bizarre que les chretiens se soient convaincus, que le suair/linceul,
trouve 300 ans plus tards, 300 ! en Europe ! ! ( meme pas en Palestine ou a la rigueur, a la rigeur on lui aurait trouve une ligne theologique palestiniene environante ), soit celui du Christ.
Biensur que c’est un faux.
Remarquons que, sourcil leve, le Vatican ne la jamais authentifie