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Découvrez City Hunter, ce shonen devenu culte dans les années 1990 grâce à son mélange entre action et humour

Action, romantisme et humour, voici le savant mélange qui a permis à City Hunter de devenir un shonen culte. Ce manga relate les aventures du très séducteur Ryo Saeba plus connu sous le nom de Nicky Larson. Après un début timoré, les histoires de City Hunter connaissent un succès dans le monde entier et inspireront l’anime qui a marqué notre enfance. Retour sur l’un des shonen les plus célèbres des années 90.

City Hunter est un sh?nen manga (un type de manga destiné aux adolescents) écrit et illustré par Tsukasa H?j?, et prépublié en 1985 et en 1991 dans le magazine spécialisé Weekly Sh?nen Jump de l’éditeur nippon Sh?eisha. La série de manga City Hunter compte aujourd’hui 35 volumes. Plusieurs rééditions voient le jour aux formats Bunko (petit format, généralement du A6) et Kanzenban (éditions collectors). Ce n’est qu’en 1996 que débarque la version française, publiée par J’ai lu et rééditée en édition Deluxe par Panini à partir de l’année 2005. Quant à la fameuse adaptation en série animée intitulée Nicky Larson, elle est diffusée sur l’hexagone de 1987 à 1991.

Les  plus nostalgiques d’entre nous se souviennent des aventures de Nicky Larson en tant qu’anime, diffusé dans l’émission Le Club Dorothée. Si nos parents nous laissaient regarder cette série sans mot dire, sachez toutefois que l’anime n’était à l’origine pas du tout destiné aux enfants ! Mais promis, nous ne dirons rien à papa et maman ! Si vous êtes interloqué par cette révélation, n’hésitez pas à consulter notre article sur le sujet. 

Souvenez-vous, l’histoire de City Hunter tourne principalement autour de la relation entre Ryô Saeba (Nicky Larson) et Kaori Makimura (Laura Marconi) et de leurs aventures trépidantes. En général, notre héros qui officie en tant que “nettoyeur des ordures de la ville” adore voler au secours des belles jeunes femmes en difficulté ! Sa première règle ? Ne jamais accepter des clients masculins !

Et pour cause, Ryô a la fâcheuse tendance à se faire payer sous forme de relations physiques… Bien sûr, il consentira parfois à accepter d’aider des hommes et des enfants dans le besoin, mais comme il aime à le dire, peu importe la mission tant « que le cœur du client fait vibrer le mien ». Son partenaire, Hideyuki Makimura(Toni Marconi) est un ancien policier reconverti en City Hunter. Mais un jour Hideyuki est assassiné par le cartel Union Teope. Sa jeune sœur, Kaori Makimura, décide alors de prendre la relève et devient la nouvelle partenaire de Ryô.

À partir de cette nouvelle collaboration, Ryô s’impose des limites et s’efforce de ne plus tuer. Le manga développe alors une relation toujours plus ambiguë entre les deux personnages qui, teintée d’amour, a bien des difficultés à se révéler. Car sous ses airs de tombeur, Ryô refoule ses sentiments et utilise fréquemment l’excuse de son travail et du milieu dans lequel il vit pour avorter tout début de relation sérieuse. Dans City Hunter, le lourd passé de notre héros n’est que très vaguement évoqué.

L’action du manga se situe essentiellement à Tokyo, dans le quartier de Shinjuku et ses environs. L’auteur a choisi de respecter la progression du temps et de faire vieillir ses personnages. Ainsi, Kaori débute en tant que jeune adulte et termine la série proche de la trentaine. Cette règle est la même pour tous les personnages du manga, à l’exception de Ryô, qui ne semble pas vieillir et dont l’âge ne semble pas vraiment défini.

 

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L’oeuvre de Tsukasa Hojo a débuté en tant que série noire, mais ne remporte pas le succès escompté. Avec les conseils de l’éditeur, l’auteur a donc introduit beaucoup d’humour et casse le « 4e mur » à plusieurs reprises. Cet humour permet à Hojo de développer la personnalité grivoise de Ryô et de trouver son public. Quoique résolument comique dans sa narration, le monde de City Hunter reste fondamentalement sombre. Si la plupart des affaires sont rythmées par des intermèdes comiques, elles traitent souvent de sujets très sérieux tels que le trafic d’esclaves, la prostitution et surtout le trafic de drogues. Pour que ses histoires soient crédibles, Tsukasa Hojo s’est beaucoup documenté, allant jusqu’à passer plusieurs semaines à expérimenter différentes armes, afin de reconstituer fidèlement l’arsenal utilisé par ses personnages.

La plupart des affaires traitées par Ryô et Kaori ne durent que quelques chapitres, mais certaines se recoupent pour reconstituer le sombre passé du héros. Si le manga connait des débuts difficiles, plusieurs éléments très spécifiques au genre sont désormais devenus cultes tels que le maillet gigantesque de Kaori (avec lequel elle frappe copieusement son partenaire lorsqu’il bave devant de jolies femmes), ou le signe XYZ sur le panneau d’affichage de la garde de Shinjuku, qui permet de rentrer en contact avec City Hunter.

 

Avant de vous présenter les personnages principaux du shonen, sachez que pour la version française, tous les personnages ont été renommés par des noms et prénoms à consonance occidentale. Dans cette logique, les prénoms de « méchants » sont très souvent remplacés par Robert, Gérard, Maurice, ou de ridicules sobriquets tels que Momo ou Gros Lulu, ce qui évidemment, n’a plus rien à voir avec les originaux. Ce changement s’inscrit dans la volonté d’apporter un aspect comique au manga foncièrement sombre.

 

Ryô Saeba (Nicky Larson):

Connu également sous le surnom de City Hunter, c’est l’un des meilleurs nettoyeurs de la ville. Cependant, sa plus grande faiblesse sont les femmes, qui lui font perdre la tête aux moindres regards et l’entraînent souvent dans des situations délicates. Même si notre héros parait toujours très enjoué, il reste hanté par un passé particulièrement sombre. Enfant, il perd ses parents dans un accident d’avion rejoint un village en pleine guérilla. Ryô y est élevé par deux hommes considérés comme les plus redoutables de leur faction. Ce n’est que bien plus tard que Ryô retrouve le Japon, qu’il n’a que très peu connu. Là-bas, il devient tueur à gages et rencontre Hideyuki Makimura (Toni Marconi), un ancien policier reconverti en City Hunter. Il devient son ami et partenaire, après lui avoir sauvé la vie. C’est à sa mort que Ryô reprend le titre de City Hunter et amorce sa collaboration avec Kaori Makimura (Laura Marconi) qu’il a promis de protéger.

 

Kaori Makimura (Laura Marconi) :

Elle est née le 31 mars 1967, on ne sait pas grand-chose de son enfance, hormis le fait qu’elle a été adoptée et que son frère n’est autre qu’Hideyuki Makimura (Toni Marconi). À la suite du décès de son frère, elle prend la relève au côté de Ryô Saeba. Elle entretient une relation ambiguë avec ce dernier même si elle n’a de cesse de dire qu’elle le déteste et qu’il la dégoûte… Elle lui montre pourtant beaucoup d’intérêt en le taquinant et suit à la lettre l’adage : « qui aime bien châtie bien”. Malgré la protection de son partenaire de travail, Kaori se fait fréquemment enlever par des malfaiteurs. Mais sous ses airs timorés, la jeune fille cache un caractère bien trempé et leur fait rapidement regretter leurs méfaits. Avant la mort de son frère adoptif, l’héroïne n’avait rien à voir avec le milieu clandestin. Cependant, au fil du temps, la jeune kaori fait ses preuves en tant qu’assistante de nettoyeur et plus confiante, se montre très douée pour monter des pièges à ses ennemis. Elle parviendra même à impressionner Umibozu, un City Hunter professionnel.

 

Umibozu:

C’est un City Hunter au physique si impressionnant que les bandits s’enfuient dès qu’ils l’aperçoivent. Selon Ryô, Umibozu est le seul qui puisse lui tenir tête sur un pied d’égalité. C’est d’ailleurs lors d’un duel contre Saeba (qui se conclut par un match nul) qu’Umibozu perd la vue. Avant de devenir City Hunter, le personnage était aussi un mercenaire et combattait dans une faction opposée à celle de Ryô. C’est un personnage d’une très grande importance, mais il n’intervient en général qu’en second plan, dans l’ombre. Bien qu’il semble froid et distant, il cède souvent aux demandes insistantes de sa partenaire Miki (avec qui il tient le café Cat’s Eye qui est un clin d’œil à la série homonyme du même auteur). Sous ses dehors bourrus et sa carrure de colosse, Umibozu est en fait quelqu’un d’extrêmement sensible et timide qui a toujours peur de faire du mal aux autres. Cela explique d’ailleurs son incroyable crainte des chats et particulièrement des chatons qui lui font perdre tous ses moyens. Car s’il les adore, il en est allergique et panique à l’idée de leur faire involontairement du mal.

 

Saeko Nogami (Hélène Lamberti):

Saeko est inspecteur de police et une ancienne partenaire de Hideyuki Makimura. Elle est entrée dans la police pour satisfaire les désirs de son père, le préfet de police de Tokyo. Saeko se démarque par sa très grande beauté qui séduit tous les hommes qu’elle croise, mais caractérielle, elle envoie tous ses prétendants à l’hôpital ! En plus de tester la faiblesse des hommes qui l’ont sollicitée, Saeko utilise sa beauté pour détourner l’attention de ses plus redoutables adversaires. Bien qu’elle soit de la police, elle ne souhaite pas arrêter Ryô, au contraire, elle lui donne régulièrement des informations en contrepartie de son aide. C’est d’ailleurs souvent à Saeko que Ryô propose un payement « en nature », celle-ci fait mine d’accepter, mais elle ne « paie jamais ses dettes ». Si au départ le cœur de Saeko balance entre Ryo et Hideyuki, elle révélera à Kaori avoir choisi le dernier. Elle porte d’ailleurs une profonde affection à la jeune femme.

 

Vous devez sans doute mieux comprendre pourquoi les aventures de Nicky Larson n’étaient, à l’origine, pas destinées au jeune public ! City Hunter c’est avant tout l’histoire sombre d’un nettoyeur obsédé par les femmes. En réalité, Nicky Larson n’est pas celui que l’on croit, s’il ne parait pas très sérieux, il ne s’agit que d’une façade. Ce mélange habile d’humour et de sujets sombres est adroitement mis en scène grâce au talent de Tsukasa Hojo. Quelles aventures de City Hunter avez-vous déjà lues ?

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