Aller au contenu principal

Armée de primates : les mandrills parcourent la forêt en « hordes » de 800 individus

Ne provoquez pas la colère de Rafiki

M. sphinx mâle — © Malene Thyssen / Wikimedia Commons

Si vous vous aventurez dans les forêts équatoriales d’Afrique centrale, vous pourriez bien tomber nez à nez avec une véritable armée de primates : les mandrills.

Mandrillus sphinx

Étroitement apparenté au babouin, le mandrill (Mandrillus sphinx) est le plus grand primate recensé après les grands singes. Victime de la déforestation et du braconnage, cette espèce menacée peut être observée dans différents parcs nationaux gabonais et camerounais.

Beaucoup plus grands que les femelles (dimorphisme sexuel), les mâles peuvent peser jusqu’à 50 kilos et se distinguent également par les couleurs vives de leur face (rouge, bleu et jaune) et de leur postérieur.

Dotés de canines supérieures mesurant jusqu’à six centimètres de long, et d’une force de morsure comparable à celle du léopard (qui est son principal prédateur), M. sphinx est omnivore. Son régime alimentaire se compose essentiellement de fruits, de graines et de tubercules, complétés par des insectes, de petits mammifères ou encore des reptiles.

Armées forestières

Pratiquant le nomadisme, ces primates évoluent en véritables hordes hiérarchisées, rassemblant des centaines d’individus. Le record est détenu par une population du parc national de la Lopé, au Gabon, avec 1 350 mandrills recensés en 1996 (le plus grand rassemblement connu de primates non humains).

Si une rude compétition inter-mâles est observée, avec notamment un dominant constamment agressé par les autres prétendants au trône, les mandrills n’hésitent pas à s’attaquer à d’autres espèces lorsqu’ils se sentent menacés. C’est pourquoi il vaut généralement mieux éviter de croiser la route de ces « armées ».

En 2006, une étude décrivait le cas d’un mâle M. sphinx défait par un rival puis attaqué par un groupe de femelles. Lorsque l’un de ses compagnons avait tenté de lui prêter main forte, il avait été chassé sans ménagement par ces dernières.

Une scène faisant écho à celles documentées chez des bonobos, avec des femelles unissant leurs forces pour soumettre ou mettre hors d’état de nuire les mâles indésirables du groupe.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *