Lancée en 2016, EncroChat est une plateforme de messagerie sécurisée utilisée par de nombreux criminels pour communiquer entre eux. En juillet dernier, les gendarmes sont parvenus à infiltrer le service de messagerie grâce à un malware. Celui-ci serait capable de parcourir toutes les données stockées sur l’appareil, dont la messagerie instantanée, les mots de passe, la géolocalisation et autres.
Les gendarmeries françaises et néerlandaises ont ainsi pu mettre la main sur des millions d’échanges entre les criminels. Grâce à cette opération, ils ont notamment pu dissoudre plusieurs organisations criminelles, arrêter des suspects en France et aux Pays-Bas, saisir des milliers de tonnes de stupéfiants et plusieurs millions d’euros en liquide. Aux Pays-Bas, l’on a même découvert une maison de torture dans le sud du pays.
Mais ce n’est pas tout, l’enquête fournit également des preuves sur la corruption au sein des forces de l’ordre. Une équipe spéciale a donc été formée pour poursuivre les agents impliqués. « Des enquêtes criminelles sur une possible corruption sont en cours et il y en aura probablement d’autres dans un proche avenir. Outre les enquêtes sur le trafic de drogue et le blanchiment d’argent, les enquêtes sur la corruption sont également prioritaires », a déclaré le chef de la police, Henk van Essen.
Selon ce dernier, un logiciel permettant de signaler les comportements suspects des agents sera lancé dans le courant de l’année prochaine. Il explique que malgré son désir d’adopter un système basé sur la confiance, des opérations telles que celles-ci démontrent que personne n’est hors de portée de la loi.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Journal du Geek
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