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Une lueur fantomatique entoure le Système solaire et personne ne peut l’expliquer

Il pourrait s’agir d’une nouvelle composante de ce dernier

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Lumière zodiacale dans le ciel nocturne — Mindaugas Gaspa / Shutterstock.com

En analysant les données amassées par le télescope spatial Hubble et la sonde New Horizons, des astronomes ont détecté un mystérieux halo lumineux autour du Système solaire.

Halo mystère

Lorsque vous vous trouvez dans un environnement plongé dans l’obscurité et observez le ciel nocturne, vous distinguez d’innombrables étoiles et points lumineux, dont une bonne partie disparaîtra si vous vous approchez d’un lampadaire ou d’une autre source d’éclairage. La même chose s’applique aux télescopes : le Système solaire émet sa propre lueur qui peut masquer des galaxies moins lumineuses.

Le projet SKYSURF vise à déterminer la répartition des sources lumineuses locales ainsi que des étoiles et galaxies plus lointaines. Pour ce faire, les scientifiques analysent les centaines de milliers d’images prises par le télescope spatial Hubble, en soustrayant la lueur provenant d’objets connus, notamment les planètes, les lunes, les astéroïdes et les comètes de notre propre Système solaire, ainsi que les étoiles et les galaxies situées au-delà.

Après avoir pris en compte la lumière zodiacale, correspondant à la part de rayonnement émis par notre étoile se reflétant sur la poussière du Système solaire interne, l’équipe a découvert qu’une minuscule lueur fantomatique, équivalant à environ 10 lucioles réparties dans tout le ciel et ne pouvant être attribuée à aucune source connue, subsistait.

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Publiés dans The Astronomical Journal et The Astrophysical Journal Letters, ces travaux ont également permis d’estimer la distance séparant la Terre de ce mystérieux halo, via les données de New Horizons, une sonde de la NASA quittant actuellement le Système solaire. Depuis cette perspective lointaine, le vaisseau spatial a détecté un rayonnement beaucoup plus faible que Hubble, indiquant qu’il s’agissait d’un phénomène local.

Une possible nouvelle composante du Système solaire

« Le fait que la mesure de la lumière résiduelle par Hubble soit plus élevée que celle de New Horizons suggère que celle-ci ne provient pas de l’extérieur du Système solaire », explique Tim Carleton, un auteur des nouvelles études. « Il s’agirait potentiellement d’une nouvelle composante du Système solaire. »

Les chercheurs estiment que cette « lueur fantomatique » pourrait être causée par un hypothétique nuage de poussière autour du Système solaire, probablement composé de la matière perdue par les comètes lorsqu’elles entrent dans le Système solaire interne et s’échauffent.

La part de lumière supplémentaire détectée par New Horizons pourrait quant à elle émaner de galaxies sombres ne pouvant être observées depuis la Terre, ou être le résultat d’un phénomène plus exotique, comme la désintégration de la matière noire.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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