Après 45 ans à être classé comme espèce protégée, l’administration Trump a décidé que cela ne serait plus le cas pour le loup. Cela signifie notamment que le loup sera désormais plus exposé aux menaces liées à la chasse. Cette annonce intervient peu de temps avant les élections présidentielles américaines.
Un projet de longue date maintes fois repoussé
Le loup sera bientôt retiré de la liste des espèces en voie de disparition selon la loi américaine. Les autorités fédérales ont en effet affirmé que la population de l’animal s’est rétablie et qu’elle n’a donc plus besoin de protection. « Après plus de 45 ans en tant qu’espèce répertoriée, le loup gris a dépassé tous les objectifs de conservation pour le rétablissement de l’espèce », a déclaré David L. Bernhardt, le secrétaire américain à l’Intérieur, dans un communiqué. « L’annonce d’aujourd’hui reflète simplement la détermination que cette espèce n’est ni une espèce menacée ni en voie de disparition sur la base des facteurs spécifiques que le Congrès a énoncés dans la loi », a-t-il ajouté.
Il est à rappeler que le nombre de loups gris a chuté à environ 1 000 individus dans les années 1970. L’espèce avait longtemps été harcelée, empoisonnée et abattue par des agriculteurs et des éleveurs qui les considéraient comme une menace pour le bétail. Depuis son inscription sur la liste des espèces protégées en vertu de la loi sur les espèces en voie de disparition, la population a quelque peu rebondi au cours des dernières années. Actuellement, il y a environ 6 000 loups éparpillés dans 48 États du pays.
Cette modification a été proposée pour la première fois par l’administration Trump en juin 2018 et a été officiellement annoncée en mars 2019. L’administration Obama a également tenté de faire passer ce projet, mais a renoncé face à la polémique que cela a générée. La décision de radier le loup de la liste des espèces protégées donnera aux États l’autorité pour décider comment gérer le prédateur. Cela permettra ainsi à certains États de réautoriser la chasse et le piégeage des loups. Il faut également savoir que la décision exempte une petite population de loups gris mexicains en Arizona et au Nouveau-Mexique.
Une décision source de polémique et non approuvée par un bon nombre de scientifiques
Cette décision a reçu l’approbation de nombreux éleveurs qui considèrent encore les loups comme une menace pour leur bétail. Si certains soutiennent cette décision, elle a également reçu beaucoup de critiques, notamment de la part des écologistes et des défenseurs de la cause animale. Ils soutiennent que cette décision est prématurée, dans la mesure où la taille des populations de loups n’est revenue à la normale que dans 15 % de leur ancienne aire de répartition. De son côté, Jamie Rappaport Clark, directeur général de Defenders of Wildlife, a annoncé qu’il allait contester cette décision, a rapporté le Los Angeles Times.
« Nous prévoyons absolument de le contester. Nous pensons qu’ils ont déclaré la victoire trop tôt », a-t-il déclaré. Un comité de cent biologistes a également écrit une lettre demandant au gouvernement de reconsidérer la situation, avançant le fait que la décision manque de justification scientifique. Les experts remettent également en cause le choix d’annoncer cette décision à un moment aussi proche des élections. Il est à noter que ce n’est pas la première fois que l’administration Trump décide de radier des espèces de la liste des animaux protégés. Au cours de son mandat, 13 espèces ont été enlevées de la liste, a rapporté The Guardian.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
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Catégories: Actualités, Animaux & Végétaux
Ne plus protéger le loup aux USA, voilà la dernière connerie en date de ce cher Donald !