Elles n’ont peur de rien, surtout pas du grand requin blanc. Dans le golfe de Californie, des orques sont filmées en train de les retourner, les éventrer, et ne garder qu’un trésor : le foie. Une stratégie millénaire aussi spectaculaire qu’efficace. Des images rares d’orques chassant des requins blancs dévoilent une stratégie redoutable, vieille de plusieurs siècles.

Les orques utilisent une technique précise pour neutraliser les requins blancs en quelques secondes
On les surnomme les « loups des mers ». Ce n’est pas pour rien. En effet, quand un groupe d’orques chasse un grand requin blanc, c’est un ballet sanglant et parfaitement coordonné. Dans le golfe de Californie, deux séquences rares, filmées en 2020 et 2022, montrent cette attaque. Ce sont des scientifiques mexicains qui ont capté les images.
Sur ces vidéos, on voit clairement les orques retourner leur proie d’un coup sec. Le requin, ainsi placé sur le dos, entre dans un état de stupeur : l’immobilité tonique. Il se fige. Il cesse tout mouvement. Incapable de réagir, il devient une cible facile.
À partir de là, les orques n’ont plus qu’à se servir. Et surtout, elles ne prennent pas n’importe quoi.
Les orques ne mangent que le foie : un festin riche en graisses, laissé à l’abri de la compétition
Ce que veulent les orques, c’est le foie. Rien d’autre. Ni la peau, ni les muscles. Juste cet organe imposant, gras et nourrissant. Il peut représenter jusqu’à un quart du poids total du requin.
En effet, ce foie est une bombe énergétique. Il regorge de graisses, de vitamines et de nutriments. Les orques l’extraient avec une précision étonnante. On dirait presque une opération chirurgicale.
Ensuite, elles laissent la carcasse. Celle-ci flotte quelques secondes, puis coule lentement. Parfois, d’autres animaux, comme les lions de mer, tentent leur chance. Cependant, les orques veillent. Elles soufflent des bulles, un signal clair : « Dégagez ». Ainsi, elles conservent le contrôle de leur festin.
Cette technique de chasse varie selon les régions et montre un apprentissage culturel
Des scènes similaires ont déjà été observées en Afrique du Sud. Pourtant, chaque groupe d’orques développe ses propres méthodes. Le retournement reste identique. En revanche, la tenue de la proie, la découpe, le partage du foie : tout cela change.
C’est une preuve d’apprentissage. Un signe de culture. D’ailleurs, Alison Towner, biologiste à l’université Rhodes, l’affirme : les orques s’observent, s’imitent, progressent. Leur stratégie s’affine au fil des générations.
Par conséquent, ce savoir pourrait exister depuis des siècles. En réalité, les requins semblent en avoir conscience. Ainsi, ils fuient dès qu’ils perçoivent une orque dans les parages. C’est un instinct de survie bien ancré.
Ces images révèlent une hiérarchie plus complexe qu’on ne le pensait entre prédateurs marins
Voir un grand requin blanc se faire manger ? Voilà un véritable choc. En effet, on croyait ce géant au sommet de la chaîne. Intouchable. Pourtant, face aux orques, il recule.
De son côté, Erick Higuera-Rivas, biologiste mexicain et co-auteur de l’étude, l’avoue : « Je n’y croyais pas. C’était inimaginable. » Ces images changent radicalement notre vision des océans.
Finalement, ce n’est pas la force brute qui l’emporte. C’est l’intelligence collective. La stratégie. La transmission. Autrement dit, et si le roi des océans, c’était celui qui sait apprendre, enseigner, s’adapter ?
Par Eric Rafidiarimanana, le
Catégories: Animaux & Végétaux, Sciences
Retour des saloperies de vidéos en haut à droite, qu’on ne peut ni arrêter ni rendre silencieuses, ni masquer ?
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Bonjour Eric,
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