Aller au contenu principal

Les lichens, ces organismes hors du commun qui nous aident à combattre la pollution de l’air

Le lichen est également utilisé dans la médecine traditionnelle

Les lichens sont des créatures étranges et inhabituelles. Un lichen n’est pas constitué d’un organisme comme le sont la plupart des êtres vivants, mais plutôt constitués d’une combinaison de deux organismes qui vivent intimement liés l’un à l’autre. La plupart des lichens sont composés de filaments fongiques, mais parmi ceux-ci se trouvent des cellules d’algue, généralement une algue verte ou une cyanobactérie. Mais le fait le plus important à savoir concernant le lichen, c’est que c’est un excellent indicateur de la pollution de l’air.

Les lichens sont un petit groupe de plantes étranges comptant environ 25 000 espèces. Ils sont étranges, car ils sont composés d’un organisme dédoublé. Pendant longtemps, les lichens ont été considérés comme des plantes individuelles et ont été regroupés avec les mousses. Leur vraie nature a cependant été découverte au milieu du XIXe siècle. Au cours des années 1860, il a été constaté que le thalle de chaque lichen est composé de deux organismes très différents, un champignon et une algue, formant une combinaison autonome.

LA CLASSIFICATION BIOLOGIQUE DU LICHEN POSE PROBLÈME ÉTANT DONNÉ QU’IL EST COMPOSÉ DE DEUX ORGANISMES DIFFÉRENTS

Les lichens existent dans une vaste gamme de couleurs allant du blanc au jaune vif en passant par diverses nuances de brun, d’orange, de rouge, de rose, de vert olive, de sarcelle et de gris ou de noir profond. Certains lichens sont feuillus et forment de belles rosettes sur les rochers et les troncs d’arbres ; d’autres sont filamenteux et drapent les branches des arbres. Les lichens se développent sur presque tout type de surface et peuvent être trouvés dans presque toutes les régions du monde. Ils sont particulièrement présents dans les régions sombres et difficiles où peu de plantes peuvent survivre.

De quoi est précisément constitué un lichen ?

Les lichens sont constitués d’un champignon vivant allié dans une relation symbiotique à une algue ou une cyanobactérie. Les champignons sont incapables de réaliser la photosynthèse, car ils ne contiennent pas de chlorophylle. Cela veut dire que les champignons ne peuvent pas capter l’énergie lumineuse du soleil et générer leur propre nourriture sous forme de glucides. Au lieu de cela, ils doivent rechercher des sources de nourriture extérieures. Ils absorbent la nutrition à partir de substances organiques.

D’autre part, les algues et les cyanobactéries peuvent effectuer la photosynthèse, semblable à celle des plantes. En effet, les chloroplastes, site de la photosynthèse chez les plantes terrestres, sont des formes adaptées de cyanobactéries. Ainsi, lorsqu’un champignon, qui est le partenaire dominant de cette relation, s’associe à une algue ou à une cyanobactérie pour former un lichen, il se procure un accès permanent à une source de nourriture. Cela peut notamment être décrit comme la croissance contrôlée d’un organisme fournissant du carbone, à la manière de l’agriculture.

Comment les lichens agissent en tant que bio-indicateurs ?

En premier lieu, il faut savoir que les bio-indicateurs sont des organismes vivants qui réagissent de manière particulièrement claire à un changement de l’environnement. Les lichens sont des bio-indicateurs très précis de la pollution atmosphérique, en particulier de la pollution par le dioxyde de soufre, car ils tirent leur eau et leurs nutriments essentiels principalement de l’atmosphère, plutôt que du sol. Cela aide également cette plante à pouvoir réagir aux polluants atmosphériques toute l’année.

LE LICHEN EST LA PRINCIPALE NOURRITURE DES RENNES DURANT L’HIVER

Comparée à la plupart des moniteurs physico-chimiques, leur utilisation pour l’évaluation de la pollution atmosphérique est peu coûteuse. De plus, les lichens peuvent également être utilisés pour mesurer les polluants élémentaires toxiques et les métaux radioactifs, car ils lient ces substances dans leurs fils fongiques où ils se concentrent dans le temps. Les écologistes peuvent ensuite évaluer cette accumulation pour déterminer l’histoire de l’air local.

Les autres utilisations du lichen

Les lichens sont consommés en tant que nourriture par de nombreuses cultures différentes à travers le monde. Bien que certains lichens ne soient consommés qu’en période de famine, d’autres sont considérés comme un aliment de base, voire un mets délicat. Très peu de lichens sont toxiques, mais ceux qui sont riches en acide vulpinique ou en acide unique sont toxiques. La plupart des lichens toxiques sont jaunes. En science, le lichen est également utilisé dans ce que l’on appelle la lichénométrie. C’est une technique utilisée pour déterminer l’âge des surfaces rocheuses exposées en fonction de la taille des thalles de lichen.

Le lichen est également largement utilisé comme colorant. De nombreux lichens produisent des composés secondaires, notamment des pigments qui permettent de détruire certaines bactéries. Les principales couleurs issues des lichens sont le violet et le rouge, mais bien d’autres possibilités de coloration existent. Enfin, le lichen est également utilisé dans la médecine traditionnelle et la recherche. En médecine traditionnelle, les lichens sont le plus souvent utilisés pour traiter les plaies, les problèmes de peau, les problèmes respiratoires et digestifs, ainsi que les problèmes obstétricaux et gynécologiques.

Par Andy Rakotondrabe, le

Source: Wikipedia

Étiquettes: , , , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *