Les femmes gagnent 20% de moins que les hommes et malheureusement pour elles, ni l’obtention d’un diplôme ni les grandes écoles ne suffisent pour que les inégalités entre hommes et femmes s’estompent.
Dernièrement, la Conférence des grandes écoles (CGE) a mené son enquête annuelle sur l’insertion des jeunes diplômés de 2012. Les résultats sont formels : « Après les excellents résultats de l’an dernier, leur insertion marque un léger fléchissement avec un taux net d’emploi de 81,5% sur l’ensemble des diplômés des grandes écoles, contre 84,9% sur l’année 2012 » .
Les inégalités professionnelles entre hommes et femmes commencent dès l’heure où ils sortent de grandes écoles et désirent décrocher un premier emploi. Tous ne partent pas avec les mêmes choses. « Les différences entre les indicateurs d’insertion des femmes et des hommes n’évoluent pas. Les indicateurs féminins sont systématiquement inférieurs aux masculins avec des écarts comparables à ceux que nous observions les années précédentes » , rappelle la CGE. Les femmes ont plus de chances d’être en recherche d’emploi que les hommes : 19% des jeunes femmes diplômées des grandes écoles en 2012, contre 13% des hommes. Néanmoins, l’écart se réduit au fil des années contrairement aux inégalités de salaires qui augmentent avec le temps. Les femmes sont aussi beaucoup plus nombreuses à occuper des postes précaires : 26,6% des femmes ingénieurs sont embauchées en CDD contre 12,6% pour les hommes. Chez les managers, elles sont 21,6% contre 13% à travailler en intérim. Il faudra quand même compter que 80,1% des femmes ont le statut de cadre contre 90,5% pour les hommes.
Des inégalités qui perdurent, en somme. C’est incroyable de penser que même les diplômes décernés par des grandes écoles ne posent pas sur un même pied d’égalité les hommes et les femmes une fois lancés dans le monde du travail, même si ça doit paraître évident pour beaucoup… Comment pensez-vous que nous devrions lutter contre ces inégalités persistantes ?
Par Alex Dobro, le
Source: L'Express