Alors que les territoires réservés à la faune se réduisent peu à peu, une nouvelle étude indique que l’aire historique de répartition des léopards a perdu 75 % de son étendue. SooCurious vous présente ces travaux et leurs résultats désastreux.
L’enquête a été réalisée par un groupe d’organisations partenaires, dont la Big Cats Initiative, de la National Geographic Society, la Société zoologique de Londres et Panthera, une association de défense des grands félins. Pour leur étude, les chercheurs ont étudié plus de 1300 sources contenant des informations sur les aires de peuplement actuelles et historiques du léopard.
Pour matérialiser les travaux effectués à partir de ces sources, l’entreprise de cartographie Biogeomaps a reconstruit l’aire de répartition historique du léopard et l’a superposée avec les évaluations actuelles de la zone d’habitat.
« Cela nous a permis de comparer les connaissances détaillées sur sa distribution actuelle avec celle où le léopard se trouvait auparavant et ainsi calculer les estimations les plus exactes de la perte de territoire », selon Peter Gerngross de Biogeomaps et co-auteur de l’étude.
Finalement, cette seconde étape a montré que l’animal a perdu 75 % de son aire de répartition, qui couvre actuellement 8,5 millions de km carrés contre 35 millions de km carrés autrefois.
Selon Andrew Jacobson, auteur principal de l’étude, ces résultats « remettent en question l’hypothèse classique dans de nombreux domaines qui veut que les léopards restent relativement abondants et pas sérieusement menacés ». Le scientifique ajoute d’ailleurs que la nature insaisissable du léopard a pu contribuer à cacher des preuves de son déclin.
Plus précisément, l’équipe de chercheurs a constaté une quasi-disparition des léopards dans plusieurs parties de l’Asie et en Afrique, surtout dans le Nord et l’Ouest du continent.
Et si les auteurs de l’étude précisent que « les recherches sur le léopard ont augmenté », ils ajoutent aussi que « l’effort de recherche a principalement porté sur les sous-espèces avec la plus vaste aire restante, alors que les sous-espèces qui ont le plus besoin d’une attention urgente ont été négligées ».
Les scientifiques affirment ainsi que deux sous-espèces de léopard sont particulièrement menacées : « la panthère de Java est actuellement classée comme en danger critique par l’UICN (l’Union internationale pour la conservation de la nature), tandis qu’une autre – la panthère de Ceylan – est classée en voie de disparition, soulignant le besoin urgent de comprendre ce qui peut être fait pour arrêter ces baisses inquiétantes ».
Une panthère de Java via Shutterstock
Un bébé léopard via Shutterstock
Les résultats de ces travaux sont particulièrement inquiétants parce qu’ils mettent en lumière le déclin d’une espèce d’animaux magnifiques et essentiels à l’écosystème. Si ce type d’étude vous intéresse, découvrez également ces recherches qui indiquent que 60 % des animaux herbivores sont menacés d’extinction.
Par Maxime Magnier, le
Source: News.discovery
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