Aller au contenu principal

Super-vision : ces lentilles de contact permettent de voir dans l’obscurité, même les yeux fermés

Elles renferment des nanoparticules qui transforment le rayonnement infrarouge en lumière visible

lentilles de contact
— Koldunov / Shutterstock.com

Des chercheurs chinois ont mis au point des lentilles de contact capables de transformer le rayonnement infrarouge en lumière visible, ouvrant la voie à une nouvelle génération de dispositifs de vision nocturne.

Lentilles high-tech

Ces lentilles expérimentales renferment des nanoparticules artificielles qui absorbent et convertissent le rayonnement infrarouge (plus précisément une gamme de longueurs d’onde proche de l’infrarouge comprise entre 800 et 1 600 nanomètres) en lumière bleue, verte et rouge, perceptible par l’œil humain.

Si l’approche se révèle similaire à celle utilisée par les dispositifs de vision nocturne actuels, ces lentilles de contact se révèlent logiquement bien moins encombrantes et ne nécessitent pas d’alimentation externe pour fonctionner.

« Elles fourniraient au personnel militaire des capacités de vision nocturne discrètes, surmontent les limites des dispositifs actuels », estime Peter Rentzepis de l’université A&M du Texas, qui a effectué des recherches connexes impliquant les mêmes nanoparticules (fluorure de sodium-gadolinium, ytterbium et erbium).

À ce stade, les performances des lentilles se révèlent limitées : elles captent essentiellement des sources de lumière LED à haute intensité et à bande étroite, plutôt que des niveaux ambiants de lumière infrarouge. Mais selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Cell, elles pourraient être facilement améliorées.

oeil depression
— TJ-D-CK / Shutterstock.com

Une approche plus sûre et pratique

Précédemment, une autre équipe s’était illustrée en injectant des nanoparticules directement dans les yeux de souris afin de leur donner une vision infrarouge.

Rentzepis juge la nouvelle approche plus sûre et pratique pour les applications humaines, mais rappelle qu’elle présente toujours des risques potentiels, notamment l’exposition à la chaleur dégagée par le processus de conversion de la lumière, et la migration possible des nanoparticules dans le tissu oculaire.

Il y a quelques années, des chercheurs avaient mis au point des lentilles de contact permettant aux daltoniens de distinguer le rouge.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

Étiquettes: , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *