Les Lego sont des jouets merveilleux qui permettent aux petits et aux grands d’exprimer leur créativité et leur imagination. Mais les Lego, c’est bien plus que cela. Dans ce cas très particulier, ces petites briques emboitables ont permis de construire une machine capable de reproduire la peau humaine.
Un appareil accessible et abordable
On pourrait penser que les Lego sont juste faits pour se divertir, mais les usages de ces briques de plastique emboitables sont plus vastes qu’on ne le pense. Certains en font des œuvres d’art exceptionnelles, tandis que d’autres les utilisent pour fabriquer des outils qui ont le potentiel de révolutionner le monde. C’est notamment le cas avec cette nouvelle invention imaginée par trois chercheurs de l’université de Cardiff au Royaume-Uni. Ils ont conçu une bio-imprimante 3D capable de reproduire des tissus humains avec des briques de Lego.
Cette invention est très importante, étant donné les difficultés à se procurer des tissus humains pour les investigations biologiques, ainsi que pour les interventions chirurgicales vitales et les greffes de peau. Cet appareil fabriqué à partir de Lego fournit une solution accessible et abordable à ce problème. C’est une véritable innovation, dans la mesure où les autres technologies de bio-impression actuellement disponibles sont très coûteuses et sont loin d’être accessibles à tous.
« Peu d’équipes de recherche, y compris la nôtre, peuvent étirer leurs budgets pour couvrir ce genre de dépenses, aussi révolutionnaire que la technologie promet d’être », ont déclaré les chercheurs dans un communiqué. En ce qui concerne leur bio-imprimante en pièces de Lego, sa fabrication a coûté 500 livres sterling, soit environ 560 euros. Selon les chercheurs, l’appareil est tout à fait fonctionnel et des essais ont déjà permis de créer des cellules cutanées avec un excellent niveau de précision.
Une création open source qui ouvre la voie à de grandes possibilités
Dans un papier publié dans la revue Advanced Materials Technologies, les chercheurs ont décrit la méthodologie exacte utilisée pour concevoir et construire l’appareil. Ils espèrent notamment que d’autres scientifiques s’essaieront à la construction de leur bio-imprimante 3D en Lego dans le but de l’améliorer. « Comme pour toutes les bio-impressions 3D, il reste encore des études à mener pour développer la compatibilité cellulaire et la viabilité des bio-encres », a déclaré le Dr Oliver Castell, l’un des inventeurs de la bio-imprimante.
« En rendant notre imprimante facilement accessible, nous espérons que les chercheurs adopteront cette technologie pour partager leur expertise et développer le modèle avec des composants Lego supplémentaires au profit de la communauté de la recherche biomédicale », a-t-il ajouté. Bien que leur invention n’en soit qu’à ses débuts, les chercheurs espèrent que leur bio-imprimante 3D permettra de faire avancer l’ingénierie médicale et la compréhension des maladies en général.