Eh bien oui, notre astre solaire comporte bel et bien de l’eau à l’intérieur de lui. En revanche, n’allez pas croire qu’il s’agit de mers, de fleuves ou autres.
Comme nous le rapporte Libération dans son article du 20 juin 1995, cette révélation a été faite à partir de taches solaires détectées par une équipe de physiciens américains et canadiens. Selon eux, ces taches ne sont autres que des traces de molécules d’eau et cette déduction a été confirmée par des chimistes réputés. Selon Richard Marsden, un astrophysicien de la division Système solaire de l’Agence spatiale européenne (ESA) :
D’après Bernard Froing, physicien solaire à l’ESA, l’eau présente dans les taches solaires équivaudrait à 1/50 000e du volume des océans sur notre planète. Les traces d’eau ont été découvertes dans les régions « les plus froides » du Soleil, qui font environ 3 200 °C. Et ces molécules d’eau se dissocient dans d’autres régions du Soleil où il fait 2 000 °C de plus.
Toutefois, si cette découverte peut nous surprendre – après tout, ne voit-on pas le Soleil comme un astre extrêmement brûlant et donc, peu probable de contenir une once d’eau ? –, pour les scientifiques, la présence de molécules d’eau dans le Soleil n’est pas si étonnante.
Pour confirmer que les taches solaires étaient bien de l’eau, les chimistes ont fait une expérience en laboratoire. Ils ont chauffé de l’eau à 700 °C et ont fait passer l’empreinte de cette vapeur in vitro à l’analyse spectroscopique. Devinez quoi ? L’empreinte de la vapeur d’eau correspondait aux molécules d’eau présentes dans le Soleil.
Mais en quoi nous servira-t-il de savoir que de l’eau se trouve dans le Soleil ? Pour l’instant, on l’ignore mais en tout cas, c’est toujours bon à savoir.