Comme les navettes spatiales qui pouvaient revenir sur Terre après un long voyage vers les étoiles ont pris leur retraite, l’Agence spatiale européenne a commencé à travailler sur un type de vaisseau qui aura la même fonction. Le tout premier test s’est déroulé il y a quelques jours, sans problème.
L’Agence spatiale européenne (ESA) vient de réaliser le premier test à grande échelle pour leur dernier bébé, l’Intermediate eXperimental Vehicle (IXV). Ce système, dit de rentrée atmosphérique, sur lequel travaillent plusieurs équipes conjointes, est pensé comme un remplacement durable pour les navettes spatiales, dont l’arrêt a été définitif en 2011 avec la mise à l’écart de la dernière navette américaine encore en service. Le principe est donc le même, bien que les méthodes changent un peu. L’IXV est prévu pour être un engin capable de se déplacer dans l’espace, de rester sur un orbite défini, puis de revenir dans l’atmosphère terrestre sans encombre.
Le projet a été initié il y a quelques années et vient d’effectuer son tout premier test grandeur nature. Celui-ci consistait en un largage de l’appareil à 3000 mètres au dessus du niveau de la mer non loin de la Sardaigne. Le test s’est déroulé sans problème : le parachute s’est ouvert et l’amerrissage a été une réussite. Le seul petit bémol est qu’un des ballons de flottaison se serait mal gonflé lors de la manœuvre. Ce tout premier essai a donc permis de vérifier les conditions de descente de l’IXV et ainsi de savoir s’il y a des paramètres supplémentaires à corriger.
Le prochain test aura lieu en 2014, au centre spatial guyanais de Kourou en 2014. Cette fois-ci, l’Intermediate eXperimental Vehicle sera lancé grâce au Vega pour une mission d’environ 1h30. Celle-ci consistera en une séparation de l’IXV et du lanceur Vega en plein vol à 320 kilomètres d’altitude. À ce moment-là, l’appareil continuera seul son ascension pour atteindre les 430 kilomètres d’altitude. Tout ça avant de finalement redescendre pour un amerrissage dans l’Océan Pacifique. Les scientifiques de l’ESA récolteront ainsi toutes les données nécessaires à l’aide d’appareils de mesures installés dans la capsule.
Une belle invention pour remplacer les navettes spatiales ! On sait d’ores et déjà que ce genre d’appareils initié par le IXV ne transportera pas forcément d’êtres humains dans l’espace pour les y ramener ensuite, mais pourra rester en orbite autour d’un astre pour une période plus ou moins longue avant de retourner sur Terre sans égratignure. Pensez-vous que l’IXV pourrait être le prochain moyen de transport en commun pour aller dans l’espace ?
Par Corentin Vilsalmon, le
Source: Futura Sciences