Un phénomène lumineux circulaire a été observé dans le ciel de Charente ce mercredi soir. Un halo entourant la Lune a été signalé depuis plusieurs communes, capté notamment par des observateurs amateurs. Ce cercle lumineux était visible à l’œil nu, sous un ciel partiellement dégagé.

Un phénomène optique lié à la réfraction de la lumière par des cristaux de glace
Le halo lunaire à 22 degrés résulte de la déviation de la lumière par des cristaux de glace atmosphériques, présents dans les nuages élevés, principalement les cirrus et les cirrostratus. Ces cristaux, de forme hexagonale, réfractent la lumière lunaire selon un angle constant de 22 degrés.
Ce processus physique crée un cercle lumineux régulier autour de la Lune, visible uniquement dans des conditions atmosphériques favorables et spécifiques. Une forte luminosité lunaire et un ciel dégagé sont nécessaires pour que le phénomène apparaisse clairement à l’œil nu.
Ce que la présence d’un halo peut révéler sur les changements météorologiques à venir
Les halos lunaires sont souvent considérés comme des signes avant-coureurs de perturbations météorologiques imminentes et mesurables. Leur apparition précède fréquemment l’arrivée de systèmes nuageux plus denses pouvant entraîner des précipitations.
Les nuages élevés à l’origine du halo font souvent partie de la structure avant d’un front chaud. Leur observation peut ainsi indiquer un changement climatique à court terme dans un délai de 24 à 48 heures.
Ce type de phénomène est surveillé dans les modèles d’analyse atmosphérique en raison de sa valeur prédictive. Il s’agit d’un indicateur visuel de transition météorologique pour les météorologues dans la lecture des dynamiques atmosphériques.
Des conditions d’observation strictes pour un phénomène rare et visuellement net
La visibilité d’un halo lunaire dépend de plusieurs paramètres simultanés : une Lune suffisamment brillante, un ciel relativement clair et la présence de nuages élevés riches en cristaux. La pollution lumineuse peut également affecter la perception du halo.
Les halos sont plus fréquents en hiver ou en période de transition météorologique, lorsque les cirrus sont plus présents. Toutefois, même si les conditions sont réunies, la formation circulaire parfaitement observable n’est pas toujours garantie.
Certains lieux, moins exposés à la lumière artificielle et bénéficiant d’un horizon dégagé, offrent des conditions idéales d’observation astronomique de ce phénomène atmosphérique avec précision.
Comprendre les halos lunaires pour mieux analyser la haute atmosphère et affiner les prévisions
L’étude des halos lunaires relève de la physique optique appliquée à l’atmosphère. Elle permet d’observer les interactions entre lumière et particules glacées, révélant des informations précieuses sur la structure des couches supérieures de l’atmosphère.
Ces phénomènes sont intégrés dans l’observation météorologique et peuvent servir d’indicateurs pour ajuster les prévisions à court terme. Leur analyse contribue également à mieux comprendre la circulation des masses nuageuses élevées.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: charentelibre.fr
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