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Le frelon asiatique n’a jamais été aussi présent : voici pourquoi sa destruction avant l’hiver est une priorité nationale

Insecte envahissant et destructeur, le frelon asiatique fragilise chaque année un peu plus l’équilibre de nos écosystèmes. En cette fin d’automne, sa destruction devient une urgence absolue, car les reines fondatrices préparent déjà leur hivernation. Si elles survivent, des centaines de nids apparaîtront dès le printemps prochain.

Gros plan détaillé d’un frelon asiatique posé sur une planche en bois avec un fond vert flou.
Le frelon asiatique, un prédateur redouté, se multiplie et inquiète apiculteurs et jardiniers – DailyGeekShow.com / Image Illustration

Une menace qui plane sur toute la biodiversité et met en péril les filières agricoles

Jérémy, désinsectiseur professionnel, intervient avec un insecticide naturel à base de pyrèthre pour neutraliser les nids. Ce geste, risqué mais vital, cible les fondatrices afin d’éviter leur reproduction. Une démarche urgente, selon Claude Bertoni, du GDSA : « Un nid consomme jusqu’à 15 kg d’insectes en une saison, dont une grande partie d’abeilles. »

Cette prédation massive n’épargne pas les pollinisateurs sauvages, ni les cultures. Vignes, vergers, mais aussi maraîchage ou grandes cultures voient leur rendement chuter à cause de la baisse de pollinisation. Le frelon asiatique n’est donc pas seulement un fléau pour l’apiculture, mais pour l’ensemble de l’agriculture française.

Sensibiliser et structurer la lutte : un enjeu citoyen et écologique

Face à cette invasion, des associations apicoles comme le CIVAM appellent à une mobilisation collective. Christine Peyroux insiste sur l’importance d’un piégeage ciblé et responsable. Les pièges artisanaux, souvent mal conçus, détruisent une faune utile. La solution réside dans un maillage territorial de piégeurs formés et encadrés.

La population peut également jouer un rôle en signalant les nids à leur mairie. Car au-delà des actions isolées, la réussite de la lutte dépend d’une coordination entre habitants, apiculteurs et collectivités locales.

Un défi financier pour les communes, mais une nécessité écologique

Détruire un nid coûte cher, surtout lorsqu’il se trouve sur une propriété privée. Philippe Molhérat, élu local, s’inquiète : « Avec la prolifération des nids, certaines communes n’ont plus les moyens d’intervenir partout. Il faudra penser à mutualiser les efforts au niveau intercommunal ou départemental. »

Cependant, attendre coûte plus cher. Chaque fondatrice épargnée peut créer un nouveau nid au printemps. Agir maintenant évite des dizaines de colonies demain. L’investissement doit donc être vu comme un moyen de prévenir une crise écologique majeure.

Le compte à rebours est lancé : quelques jours pour éviter une invasion massive au printemps

En cette fin d’automne, les fondatrices s’apprêtent à hiverner sous les toits, dans des abris naturels ou des tas de bois. Elles ne ressortiront qu’au printemps pour créer de nouveaux nids, chacun abritant plusieurs centaines de frelons.

C’est pourquoi la destruction des nids en ce moment est cruciale. Elle empêche la reproduction et limite les dégâts futurs. Pour protéger nos cultures, nos abeilles et notre biodiversité, chaque nid neutralisé est une victoire.

La lutte contre le frelon asiatique est l’affaire de tous. Elle commence par la vigilance, la prévention, et un effort collectif, avant qu’il ne soit trop tard.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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