Beaucoup de joueurs ont connu les tactical RPG avec Final Fantasy Tactics dans la fin des années 90. Pourtant, cela faisait déjà quinze ans que le genre passionnait les joueurs. Faisant suite au succès de Fire Emblem de Nintendo, Sega contre-attaque avec Langrisser dès 1991. Au programme, des batailles épiques avec des dizaines de personnages que vous devrez déplacer avec stratégie afin d’avancer dans un scénario fortement influencé par la fantasy européenne.
Le monde d’El Sallia est depuis toujours le théâtre d’une lutte manichéenne entre Chaos, un dieu maléfique et Lushiris, une déesse de lumière. Chacun possède des pouvoirs incommensurables et chacun projette son pouvoir dans un hôte humain pour livrer bataille à la surface de la planète. Le prince des ténèbres Böser et son âme damnée livrent une guerre à Jessica, une magicienne au coeur pur. Pourquoi se battent-ils et comment ? Principalement pour l’artéfact de l’autre côté. En effet, deux épées légendaires sont les réceptacles de leurs pouvoirs et à chaque génération d’humains, deux élus sont choisis par les dieux pour les manier.
Alhazard et Langrisser (ou Warsong comme le jeu fut renommé dans la sortie internationale) divisent le monde. Cette dernière est considérée comme sacrée et en tant que telle fut cachée dans les profondeurs du château de Baltia. Lorsque l’intrigue commence, ledit château est alors assiégé et votre première bataille débute. C’est justement les batailles qui font de Langrisser un jeu à part. L’échelle n’est pas au un contre un comme dans Fire Emblem ou en équipe réduite des RPG traditionnels, mais en plusieurs centaines de soldats.
Vos personnages principaux sont bien entendu largement plus forts que le soldat lambda et agissent comme des chefs de guerre avec des pouvoirs spéciaux, renforçant les troupes qu’ils mènent au combat. Chaque protagoniste dirige un bataillon avec lequel il tisse une relation de codépendance dans les dialogues et le gameplay. S’il ne faut pas hésiter à sacrifier des hommes, ces derniers seront largement plus forts lorsqu’ils restent proches de leur général. Certains se sacrifieront même pour protéger la vie de votre héros.
L’expérience glanée durant vos affrontements renforce automatiquement l’ensemble de vos bataillons, mais l’argent récolté permet de recruter davantage de soldats et d’agrandir votre armée. Avec assez d’économies, vous pourrez améliorer l’équipement de vos héros et en faire des personnages plus difficiles à vaincre. Car si garder un bataillon sain est la clef de la victoire, il faut savoir que dès qu’un général meurt, tous ses soldats meurent avec lui. Attention donc à garder un équilibre parfait entre la quantité de soldats et la qualité de l’équipement des personnages.
Faire évoluer ces deux facettes de votre pouvoir est la motivation première pour aller tuer chaque unité et ainsi récupérer plus de récompenses. Sur les niveaux dont le terrain affectera parfois le gameplay (avantage depuis une colline, on se cache dans une forêt, etc.), les personnages bougent sur un quadrillage à la façon des pièces d’un échiquier. Non seulement le gameplay est très addictif, mais les nombreux personnages, dialogues et relations développés dans le jeu donnent toujours envie d’en savoir plus sur une histoire qui reste cependant tristement simple. Il faut également préparer une bonne portion de votre journée pour jouer. Certaines parties peuvent prendre très (trop) longtemps.
Pour ceux qui trouvaient les anciens épisodes de Fire Emblem trop exigeants, mais qui souhaitaient de même un haut niveau de stratégie durant les phases de combats, Langrisser était le parfait candidat. La difficulté de certains affrontements donnera du fil à retordre même aux joueurs les plus aguerris aux T-RPG et la longue durée de vie du jeu est certaine de ravir ceux qui aiment se perdre dans un univers sur le long terme. Tout simplement un classique de la Mega Drive ! Selon vous, qu’est-ce qui fait la particularité de Langrisser par rapport à ses concurrents ?
Par Florent, le
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