Annonce qui devrait avoir l’effet d’une bombe : YouTube déclare que la musique gratuite serait aussi rentable que la musique payante…
YouTube, la première plateforme mondiale de partage de vidéos, vient de jeter un gros pavé dans la mare. Le porte-parole de Youtube a déclaré que « diffuser de la musique gratuitement génère autant d’argent pour les détenteurs de droits qu’en la faisant payer aux internautes » notamment grâce à l’investissement des principaux acteurs dans les services d’écoute musicale en streaming (tels que Spotify et Deezer).
Chris Maxcy, directeur des partenariats de contenus, précise : « Nos plus importants partenaires sur le site ont des revenus qui dépassent les millions de dollars par mois. L’autre point tout aussi épatant est la constante progression de ce phénomène. Les taux de monétisation ont tout simplement doublé voire triplé en à peine un an. […] On s’attend à une aussi forte progression pour l’année à venir« .
Phil Farhi, responsable de produit Google pour la monétisation de YouTube, prend un exemple très intéressant : « Si vous regardez les chiffres de Lady Gaga, une visite sur YouTube ne lui verse rien de comparable à un téléchargement sur iTunes. Mais lorsqu’on regarde le trafic total des gens qui regardent, reviennent, partagent ou découvrent les vidéos de Lady Gaga sur YouTube, on peut observer à quel point il peut être compétitif face à des services payants » .
Google (qui a racheté YouTube en 2006 pour 1,65 milliard de dollars) devrait par ailleurs lancer son service Google Music d’ici quelques semaines dont le système utiliserait le cloud computing, permettant aux utilisateurs d’écouter, d’acheter ou de télécharger une musique qui serait accessible à partir de n’importe endroit grâce à une synchronisation simultanée entre ordinateur, smartphone et baladeur. Le projet est encore en cours d’élaboration car il nécessite l’aval des distributeurs de contenus tels qu’Apple et Amazon qui est encore loin d’être acquise par le géant de la recherche…
C’est Pascal Nègre, PDG d’Universal, qui devrait être content… Il avait déclaré il y a quelques semaines que le modèle du gratuit tel que Deezer devait être « dégradé » en multipliant les publicités et en limitant le nombre d’écoutes d’un même titre. S’il y a bien une leçon à retenir de YouTube pour l’industrie du disque, c’est que Spotify et tous les autres ont rejoint le secteur lucratif de la musique et que c’est finalement eux qui pourraient accroître les recettes globales et tirer toute l’industrie vers le haut.
Avouez qu’avec toutes ces bonnes nouvelles, le piratage est devenu has been !
Par Alex Dobro, le
Source: Evolver