Les scientifiques alertent sur les risques de perte auditive liés à la pratique des jeux vidéo

Les jeux vidéo présentent un danger pour leurs utilisateurs que peu de monde soupçonne. Pourtant, d’après les experts, il s’agit d’un enjeu de santé publique qu’il est important de prendre en charge.

Une exposition longue et prolongée peut entraîner une perte auditive irréversible

C’est le résultat inquiétant que dévoile une étude publiée lundi 16 janvier dans la revue BLJ Public Health : les utilisateurs de jeux vidéo sont exposés au risque élevé d’une perte auditive irréversible, selon des experts en audition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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Ce risque peut s’intensifier selon les habitudes du joueur. Un gamer régulier qui joue plusieurs heures par jour et par semaine sera bien plus exposé aux sons du jeu vidéo qu’un gamer occasionnel à raison de trois heures par semaine.

« Il existe deux facteurs qui augmentent le risque de perte auditive et d’acouphènes induits par le son : l’intensité et la durée pendant laquelle vous y êtes exposé », explique Franki Oliver, responsable de l’audiologie pour l’Association britannique de lutte contre la perte auditive.

Une intensité sonore supérieure à la limite recommandée

L’exposition longue et prolongée aux environnements sonores des jeux vidéo peut ainsi entraîner l’apparition d’acouphènes et, dans le pire des cas, d’une perte auditive irréversible. Par exemple, l’intensité de certains sons dans les jeux vidéo peut atteindre les 119 décibels alors que la limite recommandée est comprise entre 83 et 98 décibels selon le temps d’exposition.

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Cependant, en analysant l’échantillon de 54 000 participants, les chercheurs ont remarqué que le niveau d’écoute était « potentiellement dangereux » puisque supérieur à la limite. Pour rappel, à partir de 110 décibels, les oreilles encourent un danger.

Les chercheurs pointent le manque de données scientifiques sur le sujet qui pourraient pourtant permettre d’alerter sur les dangers d’une telle pratique. Selon eux, il s’agit d’un problème de santé publique à prendre très au sérieux quand on sait qu’en 2022, on comptait 3 milliards de gamers dans le monde.