Certains jeux vidéo vous frappent par leur beauté, leurs graphismes et l’atmosphère qui y est développée. C’est le cas de Machinarium, une perle du jeu vidéo indépendant qui plonge le joueur dans un monde peuplé de robots muets et attachants. Retour sur un jeu magnifique en tous points épatant.
En 2009 et alors que beaucoup de joueurs ne juraient que pas les blockbusters, Machinarium a su prouver la capacité des petits studios de développement à créer des oeuvres magnifiques et intemporelles. Plongé au coeur d’un univers robotique, le joueur découvre un monde très éloigné de ce que la science-fiction peut produire. Ici, pas de décors à la Matrix, Machinarium propose une histoire pleine d’émotion grâce à un personnage nommé Josef, prêt à tout pour sauver celle qu’il aime et le monde qui est le sien. En effet, le joueur incarne un robot tout juste expulsé de sa ville. Il cherche à tout prix à y retourner pour libérer sa petite amie kidnappée par des brigands ainsi que pour sauver sa bourgade menacée par un attentat. Tout au long du jeu, le gamer rencontre différents personnages qui ont tous une utilité pour déjouer les obstacles rencontrés.
Puzzle-game de qualité, Machinarium demande de la réflexion pour passer les différentes épreuves qui séparent le héros de sa bien-aimée. Heureusement pour les plus impatients, le jeu propose deux systèmes d’aide. Le premier ouvre une petite bulle de bd au-dessus du personnage apportant un indice sur la manière de s’y prendre. Le second donne directement accès à un tableau de solution, présenté sous la forme d’une bande dessinée. Toutefois, cette seconde option n’est accessible qu’après avoir gagné un petit niveau additionnel. C’est là toute la beauté du jeu : tout en restant un point & click classique, Machinarium apporte différents éléments le différenciant des autres créations de son genre.
Cette différence, le joueur la comprend dès les premières minutes du jeu : le monde proposé par Amanda Design est entièrement dessiné à la main, offrant à celui qui s’y aventure une expérience en 2D exquise. Amanda Design, parlons-en : ce petit studio de développement tchèque a passé près de trois ans à créer son jeu. 7 personnes se sont relayées jour après jour sur le développement du gameplay, du graphisme et de son style en général et ont même investi de leurs poches dans les dépenses nécessaires à la finition de l’oeuvre. Leurs efforts ont payé puisque le jeu a, avant même d’être publié, été lauréat du Prix d’excellence en arts visuels, s’assurant une promotion toute méritée avant sa mise en ligne.
A la vue, ajoutez le son. Ou du moins l’absence de son, car Machinarium ne vous dérangera pas par des voix off intempestives : les personnages ne parlent pas et seule une musique étrange mais qui colle parfaitement au jeu berce les oreilles du gamer. Evidemment, l’histoire est expliquée au joueur mais cela est fait grâce à des petites cinématiques, toujours muettes, sans jamais utiliser l’écrit. Amanda Design souhaitait faire primer la vue sur les autres sens et c’est une réussite : l’aspect brouillon mais toujours adorable des dessins n’est jamais gâché par des écritures intempestives.
Evidemment, les joueurs le savent, de jolis graphismes ne font pas tout et heureusement, le gameplay est lui aussi très intéressant. Josef n’a pas de points de vie mais le joueur peut, à tout moment, sauvegarder, quitter ou reprendre sa partie. L’autre point fort tient en la capacité du personnage qui peut récolter toutes sortes d’objets et les garder précieusement à l’intérieur de son corps jusqu’au moment où il en trouve l’utilité. Le challenge est de taille car le joueur doit aussi, à certains moments, combiner lesdits objets pour résoudre les puzzles qui se présentent à lui. Enfin, le petit robot peut s’étirer et se rétracter pour s’adapter à son environnement.
Josef est donc plein de ressources et son jeu aussi : dans un premier temps destiné à être utilisé sur ordinateur (PC et Mac), il fut adapté sur smartphones, tablettes et consoles.
C’est une petite oeuvre d’art que nous a présentée Amanda Design en 2009. Entre un gameplay classique mais cohérent et des graphismes magnifiques, le jeu se place comme l’une des meilleures créations indépendantes de la fin des années 2000. Chez SooGeek, nous avons été séduits par Josef : ses grands yeux et sa quête en font un personnage très attachant et l’absence de nuisances sonores fait de son jeu une vraie réussite. D’après vous, quel autre jeu peut être apparenté à Machinarium ?
Par JJJ, le
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