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La naissance de Jésus-Christ, correspondant au début de l’ère chrétienne, est célébrée chaque année le 25 décembre. Pourquoi ne marque-t-elle pas également celui de nos années civiles ?
Une date de naissance floue
La date de naissance précise de Jésus n’est pas indiquée dans la Bible. Selon l’Évangile de Matthieu, écrit environ deux décennies plus tard, il aurait vu le jour durant le règne du roi Hérode, et après la mort de ce dernier dans celui de Luc.
Dans tous les cas, aucune de ces versions des événements ne correspond au passage à « l’Anno Domini », ou an 1, déterminé au VIe siècle par le moine Denis le Petit comme l’année de naissance du Christ. Hérode est mort vers l’an 4 avant notre ère, tandis que le recensement auquel Marie et Joseph auraient participé est intervenu en l’an 6 de notre ère.
Les historiens situent généralement la naissance de Jésus entre l’an 6 et 4 avant notre ère, privilégiant le lien avec le règne d’Hérode, et cadrant également avec l’idée que les rois mages aient suivi une comète apparue dans le ciel au cours de l’an 5 avant notre ère.
Le choix du 25 décembre
Largement adopté à partir du IVe siècle, le 25 décembre serait lié aux nombreuses fêtes populaires célébrées depuis l’Antiquité au moment du solstice d’hiver.
La date de conception d’un prophète coïncidant avec celle de sa mort dans la tradition judaïque, il est également possible que les premiers chrétiens, qui pensaient que la mort de Jésus était intervenue un 25 mars, aient fixé sa date de naissance exactement neuf mois plus tard.
Marquant le début de l’année civile romaine à partir de 153 avant notre ère, le 1er janvier a été conservé par le calendrier julien (46 avant notre ère) puis grégorien (1582), que nous utilisons encore aujourd’hui.