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Les ingénieurs aérospatiaux et les neurochirurgiens ne sont pas foncièrement plus brillants que nous

Cette étude a comparé leurs résultats à différents tests cognitifs à ceux de plus de 18 000 Britanniques

— Roman Zaiets / Shutterstock.com

De récentes recherches ont déterminé que les personnes exerçant ces deux professions, considérées comme accessibles à une infime minorité d’humains, n’étaient pas nécessairement plus intelligentes que le commun des mortels.

Des tâches évaluant différents aspects de la cognition

Pour ces travaux publiés dans la revue BMJ, les scientifiques ont examiné les données d’une cohorte internationale de 329 ingénieurs aérospatiaux et de 72 neurochirurgiens ayant effectué en ligne 12 tâches cognitives du Great British Intelligence Test (GBIT). Ceux-ci ont également répondu à des questions concernant leur âge, leur sexe ainsi que leur niveau d’expérience dans leur spécialité.

Les tâches évaluaient divers aspects de la cognition, notamment la planification et le raisonnement, la mémoire de travail, l’attention et les capacités de traitement des émotions. Les chercheurs ont ensuite comparé les résultats avec ceux précédemment recueillis auprès de plus de 18 000 Britanniques. Et il s’avère que seuls les neurochirurgiens présentent une différence significative avec la population générale, impliquant une vitesse de résolution de problèmes plus rapide mais un rappel de mémoire plus lent.

« La différence de vitesse de résolution de problèmes observée chez les neurochirurgiens pourrait être due à la nature même du métier, avec des situations critiques nécessitant une prise de décision rapide », écrivent les chercheurs.

— Gorodenkoff / Shutterstock.com

Peu de différences entre les ingénieurs aérospatiaux et les neuroscientifiques

Selon l’équipe, l’étude a été en partie menée afin de déterminer si l’une de ces deux professions réputées était supérieure à l’autre sur le plan intellectuel. Cependant, l’équipe a constaté peu de différences entre les capacités cognitives des ingénieurs aérospatiaux et des neuroscientifiques. Les premiers ont obtenu des scores plus élevés en matière d’attention et de représentation mentale, et les seconds en matière de résolution de problèmes sémantiques, tels que la définition de mots peu usités.

« De tels travaux montrent essentiellement que chacun d’entre nous possède un éventail de compétences, plus ou moins développées selon les individus », estiment les auteurs de l’étude. « Les ingénieurs aérospatiaux et les neurochirurgiens ne sont pas meilleurs dans tous les domaines, mais s’illustrent dans ceux qui s’avèrent essentiels à l’exercice de leur fonction. »

En d’autres termes, il serait davantage question de travail et de persévérance que de capacités cognitives innées.

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