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La CIA, traditionnellement discrète dans ses méthodes, explore des technologies de pointe pour affiner ses analyses des comportements internationaux. Un exemple marquant de cette évolution est l’utilisation discrète de l’intelligence artificielle (IA), plus précisément des chatbots, pour simuler les réactions de dirigeants mondiaux. Cette approche innovante repose sur des modèles linguistiques avancés pour créer des répliques numériques des figures politiques clés.
Selon le New York Times, la CIA a développé discrètement une plateforme permettant à ses analystes de « dialoguer » avec des répliques virtuelles de dirigeants étrangers afin de prédire leur réaction à divers scénarios. Au lieu de s’appuyer sur les méthodes classiques de collecte de renseignements et de constitution de profils à partir de données publiques, les analystes peuvent engager une « conversation » avec des modèles linguistiques avancés (LLM), entraînés à partir de données similaires.
Le New York Times ne précise pas dans quelle mesure cette technologie a été déployée ni qui en est à l’origine. Cependant, une interview avec Nand Mulchandani, le responsable technologique de la CIA, révèle que cette discrétion fait partie d’une stratégie délibérée. Ancien directeur de l’IA au Pentagone, Mulchandani explique que chaque projet avec le secteur privé nécessite une série d’approbations bureaucratiques complexes, un processus qui, selon la CIA, freine son rythme d’innovation, notamment face à la Chine, perçue comme un concurrent technologique majeur.
Depuis sa prise de fonction, M. Mulchandani s’efforce de moderniser l’agence en facilitant les partenariats avec le secteur privé. La CIA cherche à surmonter les obstacles administratifs et à encourager les entreprises technologiques à collaborer. Comme le souligne Juliane Gallina, directrice adjointe de l’innovation numérique à la CIA, plus l’agence partage d’informations sur ses projets technologiques, plus elle attire les entreprises privées.
Cependant, malgré ces efforts pour ouvrir ses portes à l’extérieur, la CIA reste secrète sur l’ampleur de l’utilisation de ces nouvelles technologies et sur la manière dont elles sont financées par les fonds publics. Par ailleurs, voici comment se terminera une guerre entre l’intelligence artificielle et l’humanité.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: Futurism
Étiquettes: intelligence-artificielle, cia
Catégories: Robots & IA, Brèves
La CIA ne doit pas être la seule à utiliser les potentialités de l’IA pour prévoir les comportements des dirigeants