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Vieille de 2 600 ans, une mystérieuse inscription antique enfin déchiffrée

Elle évoque la « Mère des dieux »

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Image d’illustration — Microgen / Shutterstock.com

Dans l’ouest de la Turquie, un archéologue américain a résolu un mystère tenace, en parvenant à déchiffrer une inscription gravée sur un célèbre monument antique.

« Materan »

Proche du lac Emre Gölü, la structure d’Arslan Kaya (signifiant « rocher du lion » en turc) est réputée pour sa façade, ornée de gravures de fauves et de sphinx, ainsi que d’une figure, dont l’identité restait jusqu’à présent obscure. Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Kadmos, Mark Munn, de l’université d’État de Pennsylvanie, s’est penché sur l’inscription lui étant associée, laissée dans la roche il y a 2 600 ans environ.

Au cours de sa longue histoire, le monument antique n’a pas été épargné par les intempéries et les pillages, de sorte que depuis le XIXe siècle, plusieurs interprétations avaient été proposées.

Profitant de conditions d’ensoleillement optimales et s’appuyant sur la littérature scientifique disponible et des photographies du monument prises au fil des décennies, il a conclu qu’elle évoquait « Materan », vénérée par la civilisation phrygienne, ayant prospéré dans cette partie du globe entre 1200 et 600 avant notre ère.

Considérée comme l’une des plus grandes déesses de l’Antiquité au Proche-Orient, cette figure personnifiant la nature sauvage a été adoptée par les anciens Grecs, qui la considéraient comme la « Mère des dieux », et les Romains qui la nommaient « Magna Mater » ou « Grande Mère ».

Une inscription potentiellement laissée par des Lydiens

Munn estime que la représentation de Materan et l’inscription l’accompagnant auraient potentiellement été laissées par des Lydiens. Différentes sources anciennes suggèrent en effet que cet ancien royaume, qui bordait la Phrygie et partageait avec elle des liens culturels et économiques étroits, administrait cette partie de l’actuelle Turquie autour du Ve siècle avant notre ère.

Selon Rostyslav Oreshko, de l’École pratique des hautes études, ces travaux n’offrent pas de nouvelle interprétation de l’inscription, mais contribuent à confirmer celle proposée il y a plus d’un siècle.

En début d’année, des archéologues avaient annoncé avoir réussi à déchiffrer la mystérieuse inscription d’un sphinx antique, trouvé dans ce qui constituait autrefois la province romaine de Dacie.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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