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Les industriels du tabac et du bâtiment devront désormais payer pour la gestion de leurs déchets

Chaque année en France, 30 milliards de mégots sont jetés par terre

― Animaflora PicsStock/Shutterstock.com

Suite au vote à l’unanimité par l’Assemblée nationale, les secteurs du bâtiment et de la construction et celui du tabac devront désormais contribuer financièrement au recyclage et à la gestion des déchets qu’ils génèrent.

Un vote à l’unanimité pour une meilleure contribution de l’industrie au recyclage

Dans le cadre du projet de loi anti-gaspillage, porté depuis plus de deux ans par Brune Poirson, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne, l’article 8 sur la création de nouvelles filières pollueur-payeur a été voté à l’unanimité par l’Assemblée nationale ce mercredi 18 décembre.

Les filières pollueur-payeur obligent les domaines concernés à amortir leur impact environnemental par une contribution monétaire équivalente. Ainsi, les secteurs du bâtiment et du tabac font désormais partie des filières REP, ou « à responsabilité élargie du producteur », et devront investir financièrement dans la gestion et le recyclage des déchets relatifs à leur production.

227 millions de tonnes de déchets pour le bâtiment, 50 milliards de mégots dans la nature

La création de telles filières se concentre sur des secteurs particulièrement polluants : selon le ministère de la Transition écologique, le secteur du bâtiment et des travaux publics génère 227 millions de tonnes de déchets par an. De même, l’industrie du tabac est pointée du doigt : si un seul mégot peut polluer 500 litres d’eau, 30 milliards de mégots sont rejetés dans la nature en France chaque année. « Les industriels du tabac sont d’accord. En tout cas, ils ont compris qu’ils n’avaient pas le choix », a commenté la secrétaire d’État Brune Poirson.

Les secteurs des jouets, des articles de sport et de loisirs, de bricolage et de jardinage seront également concernés à partir de 2022 ; les lingettes pré-imbibées pour usages corporels et domestiques à partir de 2024.

Par Victor Chevet, le

Source: Geo

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  • Je crains que les industriels du tabac n’allègent simplement les filtres jetables des cigarettes au détriment de la santé des fumeurs. Ou que les fumeurs on achète des cigarettes sans filtre qui coûteraient moins cher.