Société financée par le milliardaire Elon Musk, Neuralink a dévoilé il y a quelques jours un étonnant implant cérébral. Discret et indolore, celui-ci permet au cerveau humain de communiquer directement avec des machines ou des interfaces numériques.
De minuscules électrodes implantées par des « robots chirurgiens »
Dévoilée à l’occasion de la conférence Neuralink, s’étant déroulée il y a quelques jours à San Francisco, cette interface cerveau-machine devrait à terme prendre la forme d’un minuscule boitier connecté sans fil directement au cerveau de l’utilisateur. Selon Elon Musk, l’implantation de ce dispositif pourrait dans un premier temps permettre aux personnes paralysées de contrôler leur smartphone ou leur ordinateur directement par la pensée. Mais le milliardaire espère que cette technologie permettra à terme « une symbiose entre le cerveau et l’intelligence artificielle ».
Pour Elon Musk, cette union entre le cerveau et les ordinateurs, connue sous le nom de « dentelle neuronale », va devenir vitale avec l’avènement de l’intelligence artificielle, faisant courir le risque aux humains de n’être un jour plus que des « chats domestiques ». Selon le magnat des transports, ces minuscules électrodes seront délicatement implantées dans le cerveau du patient grâce à une fine incision pratiquée par des robots spécifiquement conçus pour cette tâche de haute précision, et il sera un jour envisageable d’en connecter des milliers au cerveau humain.
Premiers tests sur l’humain dès 2020 ?
Neuralink envisage de démarrer des tests sur l’humain d’ici fin 2020, mais ne dispose pas encore des autorisations nécessaires. Elles devront être délivrées par la Food and Drugs Administration, organisme chargé de la régulation des dispositifs médicaux outre-Atlantique. Un processus qui s’annonce « long et compliqué » selon Elon Musk.
Utilisant des câbles de polymères souples et ultra-fins, considérés comme moins invasifs et plus durables que les systèmes actuellement employés dans le domaine médical, le dispositif Neuralink se révèle cependant plus délicat à implanter. Si la société financée par Elon Musk affirme travailler à l’amélioration de cette interface et des techniques utilisées pour l’implanter, elle est cependant loin d’être la seule sur ce segment : l’armée américaine a récemment investi de fortes sommes afin de développer des technologies similaires, dont les domaines d’application seraient extrêmement vastes.
À l’heure actuelle, les prototypes d’implants dévoilés par Neuralink ont été uniquement testés sur des rats et ne disposent pas encore de l’ensemble des fonctionnalités prévues : incapables de transmettre des données sans fil, ils utilisent un port USB pour connecter le cerveau à une machine.
Par Yann Contegat, le
Source: Le Monde
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