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Ils veulent livrer le monde entier depuis l’espace : ce vaisseau spatial bouscule les frontières de la logistique

Une navette spatiale capable de livrer n’importe quel point du globe en moins d’une heure : c’est la promesse d’Arc, le vaisseau développé par la start-up californienne Inversion. D’abord conçu pour des usages militaires, ce projet pourrait bien révolutionner la logistique mondiale.

Vaisseau spatial ARC en orbite au-dessus de la Terre, équipé de panneaux solaires et conçu pour des livraisons ultra-rapides autour du globe.
Le vaisseau ARC, un prototype futuriste imaginé pour livrer partout sur la planète en moins d’une heure – Source Inversion

Comment Inversion veut rendre les livraisons spatiales possibles

Imagine un instant : tu passes une commande urgente, et au lieu d’attendre un camion ou un drone, c’est une capsule spatiale qui descend de l’orbite pour livrer ton colis. Non, ce n’est pas de la science-fiction. C’est bel et bien la promesse d’Inversion, une jeune entreprise californienne qui vient de présenter son vaisseau Arc, un petit engin de deux mètres capable de livrer du matériel partout sur la planète en moins d’une heure.

Quelques jours plus tard, le 1er octobre à Los Angeles, les fondateurs ont dévoilé leur prototype devant des ingénieurs, des militaires et des passionnés d’espace. Leur idée est simple mais audacieuse : créer une flotte de vaisseaux prêts à plonger vers la Terre à la demande. Ensuite, ils se posent en douceur grâce à un parachute intelligent. Bref, un concept étonnant… et diablement ambitieux.

Une technologie simple mais révolutionnaire : le fonctionnement d’Arc expliqué

D’un point de vue technique, Arc agit comme une mini-navette spatiale réutilisable. Concrètement, chaque appareil peut transporter jusqu’à 225 kilos de matériel : du matériel médical, des pièces d’urgence ou même de petits drones. Pour l’instant, Inversion se concentre sur le secteur militaire, où la rapidité logistique peut changer le cours d’une mission.

De plus, ce qui impressionne, c’est la simplicité du système. Un vaisseau en orbite, un signal, une descente contrôlée, et un atterrissage précis. Pas besoin de piste ni d’infrastructure lourde. En prime, le carburant est non toxique, ce qui permet d’approcher la capsule dès son arrivée. Lors d’un test en janvier 2025, un prototype nommé Ray a prouvé que le concept fonctionnait : montée, descente, atterrissage réussi. Une première mondiale, et surtout un signal fort pour la suite.

Pourquoi l’armée est la première bénéficiaire de cette innovation

Aujourd’hui, Inversion voit grand : pour elle, l’espace devient une plateforme logistique mondiale. Cependant, soyons réalistes, ce n’est pas demain que nos colis tomberont du ciel. En revanche, pour les armées et les services de sécurité, cette technologie est une révolution. Elle offre la possibilité de livrer du matériel critique en quelques minutes, là où il faudrait des heures ou des jours autrement.

Par ailleurs, comme l’explique Justin Fiaschetti, cofondateur de l’entreprise : « L’espace n’est pas qu’une destination. C’est une manière d’accéder à tout le globe ». En clair, au lieu d’envoyer des données, Inversion veut envoyer des objets physiques. En 2024, la start-up a levé 44 millions de dollars pour accélérer le développement. Désormais, son premier lancement opérationnel est prévu d’ici 2026. Autrement dit, le compte à rebours est officiellement lancé.

Et demain, une logistique spatiale pour tous ?

Alors, est-ce qu’un jour on recevra ses colis Amazon tombés du ciel ? Pas tout de suite, évidemment. Néanmoins, cette idée ouvre une brèche : celle d’une logistique ultra-rapide capable de transformer les secours, la santé ou les interventions d’urgence. Par exemple, imaginer livrer du sang ou des vaccins en quelques minutes dans une zone isolée devient enfin possible.

En fin de compte, derrière cette innovation, se cache une idée forte : penser la livraison depuis l’espace, et non depuis la Terre. Et si cela semble fou, souviens-toi qu’on disait la même chose des satellites il y a vingt ans. Ainsi, un jour peut-être, nos colis n’auront plus besoin de routes. Ils suivront simplement leur trajectoire.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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