Une équipe de chercheurs de l’université Flinders (Australie) a dévoilé le premier médicament destiné aux humains entièrement conçu grâce à l’intelligence artificielle. Il s’agit d’un vaccin contre la grippe mis au point par le logiciel SAM (Search Algorithm for Ligands).
Une grande première mondiale
L’acronyme SAM fait référence à la tâche pour laquelle le logiciel a été conçu : déterminer quels composés chimiques sont les plus efficaces pour la fabrication d’un médicament destiné aux humains. Selon Nikolai Petrovsky, professeur à l’université de Flinders ayant participé à son développement, la base de données de cette IA comprenait l’ensemble des composés déclenchant une réponse immunitaire chez l’humain, ainsi que d’autres ne disposant pas de telles propriétés. Le programme s’est ensuite chargé de les classer en deux catégories, et a ensuite sélectionné ceux qui étaient les plus adaptés à l’usage ciblé par les chercheurs.
Les « candidats » triés sur le volet par le Search Algorithm for Ligands ont ensuite été testés sur des cellules sanguines humaines par l’équipe de recherche afin de s’assurer de leur efficacité. Et il se trouve que les molécules que le logiciel avait méthodiquement sélectionnées se révélaient non seulement parfaitement adaptées au système immunitaire humain, mais également plus efficaces que celles entrant dans la composition des vaccins contre la grippe actuellement sur le marché. Ce qui a été confirmé par des tests réalisés ultérieurement sur des animaux.
Ce procédé pourrait révolutionner le domaine de la recherche
La mise au point de ce vaccin intervient alors que l’Australie connait une forte recrudescence du nombre de cas liés à la grippe. Depuis le début de l’année 2019, quelque 96 000 nouveaux cas ont en effet été enregistrés sur l’ensemble du territoire, dont près de 10 000 en Australie-Occidentale. Nikolai Petrovsky et son équipe espèrent que cette formule conçue entièrement grâce à l’intelligence artificielle remplacera à terme le vaccin standard contre la grippe saisonnière. L’université Flinders s’était déjà illustrée en 2009 en développant le premier vaccin contre la grippe porcine.
En Australie, la plupart des fonds alloués par le gouvernement sont destinés aux grands instituts de recherche du pays, ce qui a obligé les chercheurs de l’université Flinders à se tourner vers les États-Unis et les National Institutes of Health (NIH) afin d’assurer le financement de leur programme (50 millions de dollars). Recourir à l’IA pour mettre au point des médicaments plus efficaces permettrait non seulement d’économiser des millions d’euros, qui pourraient être investis dans d’autres secteurs de la recherche, mais permettrait également aux scientifiques de se concentrer sur d’autres tâches.
Par Yann Contegat, le
Source: Science Hook
Étiquettes: vaccin, IA, intelligence artificielle, médicament, recherche
Catégories: Actualités, Robots & IA
Que de bêtises et d’abus du terme IA (encore une mode des médias).
Cela fait plus de 20 ans que les chercheurs utilisent la modélisation bio-moléculaire pour la prédiction de vaccins. J’ai moi-même développé et publié dans la revue américaine internationale VACCINE (Cf Réf) le logiciel PEOPLE= Predictive Estimation Of Protein Linear Epitope qui permet de déterminer un vaccin artificiel (une molécule bloquant la cible thérapeutique ). La première application en fut le vaccin contre la toxoplasmose dans les années 2000……
Le terme Intelligence artificiel est abusif. La machine à calculer de Pascal serait appelée aujourd’hui IA (absurde). Les programmes informatiques dont les fameux logiciels ne sont que des algorithmes programmés (càd mise en forme adéquate pour lune utilisation automatique) par l’HOMME qui lui à une intelligence naturelle.
Utiliser la technologie n’augmente pas l’intelligence mais accélère la pratique.
NOTA BENE les méthodes de multiplication et division apprises en primaire sont des algorithmies simples (on ne dit pas IA !!) la preuve par 9 aussi etc.
Réf; Pr AJP ALIX, Predictive estimation of protein linear epitopes by using the program P.E.O.P.L.E.. Vaccine, 2000, Vol 18, pp 311-314.