L’automatisation, qui consiste à utiliser la technologie pour réaliser certaines tâches avec peu ou pas d’intervention humaine, a connu de nombreuses évolutions depuis deux siècles. Aujourd’hui, grâce aux nouvelles technologies d’IA générative, on peut non seulement automatiser des activités liées à la logistique et au traitement des données, mais aussi produire des œuvres d’art, des textes et des sons.
L’automatisation au service de la création artistique
Ces dernières années, on a vu apparaître de plus en plus de programmes capables de générer des images – ou des “artistes” de l’IA – à partir d’instructions fournies par l’utilisateur. Ces programmes utilisent des techniques d’apprentissage profond pour créer des images.
Parmi eux, il y a DALL-E 2, une version améliorée de DALL-E, développée par OpenAI et mise à la disposition du public en septembre dernier. Il y a aussi Midjourney, Stable Diffusion et Imagen de Google Research, qui ne sont pas tous accessibles au grand public.
Ces technologies peuvent créer des images fantastiques avec quelques mots seulement. Mais comme elles se basent sur des photos et des œuvres d’art qui existaient déjà, on peut se demander si l’IA est vraiment capable d’être originale et créative, ou si elle se contente d’imiter.
Les enjeux juridiques et éthiques de l’art produit par l’IA
Un autre problème qui se pose est celui du droit d’auteur. Est-ce que la technologie viole le droit d’auteur quand elle utilise ou s’inspire des créations d’autres artistes sans leur permission ?
La question de savoir qui est le véritable auteur de l’œuvre, la machine ou l’utilisateur, n’est pas facile à trancher, puisqu’ils ont tous les deux participé à sa création originale. “À ce stade du développement de l’IA, je dirais que les humains créent de l’art et que l’IA est un outil qui peut aider les gens à créer de l’art”, dit le professeur Jon McCormack, artiste, informaticien et directeur du SensiLab de l’université Monash.
De plus, c’est l’Homme qui est responsable du développement et de l’utilisation de l’intelligence artificielle qui génère les images. Selon M. McCormack, les logiciels basés sur des messages-guides bénéficient d’une intervention humaine relativement importante et minimale, mais ils ont tout de même nécessité beaucoup de travail humain pour en arriver là.
La définition subjective et changeante de l’art
L’art est quelque chose de très subjectif. Ce que quelqu’un considère comme de l’art peut ne pas être considéré comme tel par quelqu’un d’autre. De plus, la définition de l’art change avec le temps et le contexte. L’art est influencé par la différence entre la situation actuelle et la situation antérieure.
“La photographie, qui était une technologie nouvelle à l’époque, n’était pas considérée comme de l’art il y a 100 ans.” Selon M. McCormack, il a fallu des décennies pour qu’elle soit reconnue comme un médium artistique.
Selon le dictionnaire Merriam-Webster, l’art est “l’utilisation consciente de la compétence créative et de l’imagination, en particulier dans la production d’objets esthétiques”, entre autres choses.
McCormack dit que “l’art tel que nous le concevons aujourd’hui implique la communication de quelque chose entre l’artiste et le public, qu’il s’agisse d’une idée, d’une émotion, d’un concept ou d’un sentiment. En général, il présente des qualités de finalité, d’autonomie et d’honnêteté.”
Mais cela ne signifie pas forcément qu’il doit être fait par des humains. “En général, je crois que l’art non humain existe. Par exemple, certains animaux (comme les éléphants ou les chimpanzés) sont capables d’apprendre à peindre et semblent apprécier ce processus. Mais ce type d’’art’ n’est pas la même chose que l’art créé par l’Homme”, dit M. McCormack.
L’IA peut-elle créer de l’art ?
Le fait que cette question suscite un débat montre que l’art produit par l’IA a le pouvoir de provoquer des réactions. Il peut exprimer des concepts et susciter des émotions chez son public. Mais il n’a pas la conscience nécessaire pour le faire de manière autonome et ne correspond donc pas aux définitions de “l’art” données par Merriam-Webster et McCormack.
L’art et la créativité ont des caractéristiques uniques qui les distinguent des autres activités ; comme l’authenticité, l’originalité, et le potentiel de transmettre un sens profond. Alors que les systèmes d’IA d’aujourd’hui sont essentiellement de bons imitateurs statistiques qui parasitent la civilisation humaine, dit McCormack.
Comme la technologie progresse sans cesse, il en va de même de la capacité à l’utiliser, du nombre d’artistes et de la qualité de leurs créations. En effet, la notion d’art est subjective et a une définition souple ; ce qui est considéré comme de l’art a évolué dans le passé et évoluera sans doute encore dans le futur. Par ailleurs, une peinture réalisée grâce à l’IA a remporté un concours des beaux-arts.
fin de l’humanité, l’humain ne servira plus à rien, triste monde , chantons, dansons, dépensons et rions encore un peu avant la fin