Aller au contenu principal

Justin Trudeau se prétend écolo… mais va augmenter la production d’un bitume très polluant de 53 %

La Canada prévoit une croissance importante de la production de sable bitumineux d’ici 2030. Une catastrophe écologique pour les experts qui constitue une volte-face surprenant du premier ministre Justin Trudeau.

Le secteur pétrolier prévoit une hausse de la production de 53 %

Selon des informations publiées mardi dernier par l’Association Canadienne des Producteur Pétroliers (ACPP), le secteur pétrolier prévoit une forte hausse de la production d’ici 2030. Le secteur se réjouit bien entendu de ces résultats qui promettent de faire passer la production de 3,85 millions de barils par jour en 2016 à plus de cinq millions de barils ! Ce qu’il faut savoir, c’est que sur ce total, 3,7 millions de barils proviendront des sables bitumineux, ce qui fera inévitablement exploser le compteur des émissions de gaz à effet de serre pour le pays. Cette augmentation de plus de 53 % se concentre donc sur les sables bitumineux puisque le pétrole restera stable.

Cette croissance est donc une très mauvaise nouvelle en matière de lutte contre le changement climatique puisque le secteur pétrolier constitue déjà 25 % des émissions de gaz à effet de serre au Canada. Cette nouvelle est une vraie surprise puisque le gouvernement de Justin Trudeau s’était engagé à réduire ces émissions d’au moins 30 % d’ici 2030. Cet engagement est pour l’instant loin d’être atteint puisque l’économie actuelle n’est que de 2,2 %. Selon le porte-parole de Greenpeace, si le Canada « veut respecter ses engagements dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, le gouvernement doit absolument s’attaquer aux émissions de gaz à effet de serre des pétrolières. »

Une exploitation de sables bitumineux à Alberta au Canada

 

Un gouvernement schizophrène

De plus, cette augmentation ne fera qu’annuler les réductions déjà opérées dans d’autres secteurs et mises en place par certaines régions dont le Québec, très actif dans combat. La défense du gouvernement est donc peu crédible, surtout lorsque le ministre des ressources naturelles, Jim Carr, assure que « les entreprises canadiennes du secteur des sables bitumineux évoluent et innovent constamment ».

Une ligne politique difficile à tenir lorsque la direction du secteur pétrolier annonce un urgent besoin de nouveaux pipelines « vers l’ouest, l’est et le sud », afin de transporter au moins 1,3 million de barils supplémentaires chaque jour selon le journal québécois Le Devoir, des projets déjà très controversés ! Pour rappel, le Canada dispose de la troisième plus grande réserve pétrolière au monde après l’Arabie Saoudite et le Venezuela avec plus de 174 milliards de barils disponibles selon des estimations.

Manifestation contre le pipeline Keystone XL Pipeline à Olympia, Washington.

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *