Réputé pour son dévouement sans failles à l’égard de son maître, le chien est régulièrement décrit comme « le meilleur ami de l’homme ». Un qualificatif loin d’être usurpé dans le cas d’Hachiko, un Akita japonais à la loyauté inaltérable devenu une véritable légende au pays du soleil levant. Retour sur sa touchante histoire.
LE CHIEN LE PLUS CÉLÈBRE DU JAPON
Hachiko était un Akita Inu (« inu » signifiant « chien » en japonais), une race de chien originaire de la région d’Akita dans le nord-ouest du Japon. De récentes analyses ADN ont révélé que l’Akita est l’une des quatorze races de chiens anciennes (parmi lesquels on retrouve également les lévriers afghans et les huskies) qui possèdent le plus de similitudes génétiques avec le loup.
Avec une taille moyenne de 65 centimètres pour un poids de 35 kilos, les Akitas sont considérés comme les plus grands chiens du Japon et ont été utilisés pendant des siècles pour chasser le gros gibier (élans, sangliers et ours). Comme de nombreuses races de chiens originaires de l’archipel nippon, ils possèdent de petites oreilles droites, des poils courts et une queue courbée.
Durant l’Ère Meiji (1868-1912), les combats de chiens étaient extrêmement populaires au Japon et les Akitas étaient souvent croisés avec les Tosas, une autre race de chien originaire du japon réputée pour sa férocité. Il a fallu attendre 1917 pour que le maire de la ville d’Odate crée la Akita Dog Preservation Society afin d’assurer la pérennité de la race Akita.
Bien qu’ils aient été déclarés « espèce protégée » en 1931, les Akitas ont de nouveau frôlé l’extinction durant la Seconde Guerre mondiale, lorsque tous les chiens, à l’exception des bergers allemands, ont été abattus pour leur viande, et leur fourrure utilisée afin de rembourrer les uniformes des militaires japonais. Actuellement, de nombreux efforts sont faits pour les préserver.
L’histoire de Hachiko se passe bien avant la Seconde Guerre mondiale. Né dans la région d’Akita en 1923, l’animal arrive à Tokyo en 1924 avec son maître, le professeur Hidesaburo Ueno. L’homme vit désormais à Shibuya, quartier célèbre de la capitale japonaise, et Hachiko a l’habitude de l’accompagner tous les matins jusqu’à la gare.
Tous les soirs, Hachiko se rend seul à la gare de Shibuya, attend patiemment le retour de son maître et effectue avec lui le trajet retour jusqu’à son domicile. Une routine quotidienne immuable qui se poursuit pendant 1 an et 4 mois, jusqu’au 25 mai 1925, jour où Hidesaburo Ueno meurt des suites d’une hémorragie cérébrale alors qu’il participe à une conférence à l’Université de Tokyo.
Bien que la famille du professeur Ueno tente de trouver un nouveau foyer pour Hachiko, celui-ci s’enfuit continuellement et retourne au domicile de son maître. Au bout de quelques semaines, l’animal se rend compte que son maître n’y vit plus, et se rend quotidiennement sur le quai de la gare de Shibuya, à l’heure précise à laquelle le train de son maître est censé arriver.
Au fil des mois, les usagers de la gare commencent à remarquer la présence d’Hachiko et lui apportent de la nourriture et de l’eau, et l’un des anciens élèves du professeur Ueno, qui a eu vent de cette touchante histoire, commence à écrire des articles au sujet de ce chien à la fidélité sans failles.
En 1932, son article intitulé « L’histoire émouvante d’un vieux chien : 7 ans qu’il attend son défunt maître » est publié dans le plus grand quotidien du Japon, et offre instantanément à l’animal une renommée nationale.
Pour ses qualités, Hachiko reçoit le surnom de « Chuken » (« chien fidèle » en japonais) et est fréquemment présenté comme un exemple de loyauté par les enseignants du pays. En 1934, une statue en bronze du chien est érigée à proximité de la gare de Shibuya, et reste encore aujourd’hui un monument tokyoïte célèbre.
Hachiko meurt un an plus tard, en 1935, sur le quai de la gare de Shibuya, attendant le retour de son maître jusqu’à son dernier souffle. Ses restes sont empaillés et conservés au Musée national de la nature et des sciences à Tokyo.
Il est évident qu’un lien puissant et indissoluble s’est développé entre Hachiko et son maître au fil des mois qu’ils ont passé ensemble. En tout, l’animal aura passé neuf ans à attendre patiemment le retour du professeur Ueno, une preuve déchirante de sa fidélité hors du commun. Une histoire émouvante adaptée pour la première fois au cinéma en 1987 dans le film « Hachiko Monogatari », qui a bénéficié d’un remake hollywoodien en 2009 intitulé « Hatchi ».
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les femmes devrais en prendre l exemple!
mais grave!!!!!!!