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Insectes irradiés : des guêpes radioactives découvertes sur un site nucléaire américain

Depuis sa mise en service, on estime que le Savannah River Site a généré plus de 600 millions de litres de déchets nucléaires liquides

guêpes
― eleonimages / Shutterstock.com

Les autorités fédérales américaines ont rapporté la découverte de quatre nids de guêpes radioactives sur un site de Caroline du Sud, où étaient initialement produits les éléments nécessaires à la fabrication d’armes nucléaires.

Le Savannah River Site

Construit au début des années 1950, le tentaculaire Savannah River Site s’étend sur 800 kilomètres carrés et abrite l’un des principaux laboratoires nationaux dédiés à la recherche nucléaire. Si, au plus fort de la guerre froide, ses installations produisaient en masse le tritium et le plutonium intégrés aux bombes à hydrogène, depuis 1992, il se consacre en grande partie au stockage et au traitement du combustible nucléaire usagé provenant de réacteurs du monde entier.

Découverts en mars dernier dans l’une de ses sections désaffectées, les nids de guêpes ont été pulvérisés afin d’éliminer leurs occupantes et placés dans des sacs destinés aux déchets irradiés. L’analyse de différents échantillons a révélé des niveaux de radioactivité environ dix fois supérieurs à la limite de sécurité fixée par la réglementation fédérale.

Selon le rapport officiel, qui précise n’avoir décelé aucune source radioactive dans les environs des nids, il s’agirait d’une contamination résiduelle liée aux activités passées du site.

Une version contestée par un groupe de surveillance local, qui estime un examen approfondi de la cinquantaine de réservoirs souterrains remplis de déchets radioactifs, visant à s’assurer qu’ils ne présentent pas de fuites, nécessaire.

dechets nucleaires
— Zoltan Acs / Shutterstock.com

Décontamination à grande échelle

Depuis sa mis en service, on estime que le Savannah River Site a généré plus de 600 millions de litres de déchets nucléaires liquides.

Débutées à la fin des années 1990, les opérations de nettoyage impliquent le traitement du plutonium en vue de son élimination définitive et la gestion de l’uranium hautement enrichi, le démantelement des bâtiments désaffectés et la décontamination des sols et des eaux souterraines. Elles devraient au minimum se poursuivre jusqu’en 2065.

À ce jour, les analyses menées par des groupes indépendants n’ont révélé que de faibles niveaux de radioactivité dans les écosystèmes environnants.

En Floride, des populations de crocodiles américains profitant de conditions très favorables prospèrent rapidement près de la centrale nucléaire de Turkey Point.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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