S’il parcourt de la même manière nos veines, nos artères et nos organes, le sang est très différent d’un individu à l’autre. Élément vital de notre corps, il ne cesse de nous étonner, notamment par le fait que notre entourage peut avoir un groupe qui ne correspond pas au nôtre. Et pourtant, ce n’est que récemment que les chercheurs l’ont découvert.
De quoi se compose notre sang et qu’est-ce qui le différencie des autres ?
Composé de trillions de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes, le sang est différent pour chaque individu. Celui-ci est hérité de nos parents dont nous récupérons les protéines et les sucres. S’il en existe de nombreuses variétés, il peut être classé en 4 catégories (les groupes A, B, AB et O) en fonction des sucres qui recouvrent nos globules.
Un autre élément joue sur l’identification de notre groupe sanguin : le rhésus. Cette précision, qui peut être positive ou négative, tire son nom d’une protéine : l’antigène Rhesus D (RhD) présente ou non sur nos cellules sanguines.
Au total, l’être humain peut posséder 8 types sanguins différents : O+ et O- (qui sont ceux des donneurs universels), A+, A-, B+, B-, AB+ et AB-. Cette information est d’ailleurs très importante car si vous donnez votre sang, les infirmiers peuvent savoir si vous êtes compatibles avec un patient ou non.
Comment fonctionne la compatibilité sanguine ?
Si un patient a besoin d’une transfusion, il est nécessaire de connaître son groupe sanguin et celui du donneur. Si par exemple le patient est du groupe A, les médecins ne peuvent lui transfuser que le sang d’un donneur des groupes A ou O.
Si du sang des groupes B ou AB est transfusé, le corps du patient réagit en envoyant des anticorps qui vont combattre ce sang inconnu. Cela crée une réaction transfusionnelle qui, dans certains cas, peut coûter la vie au patient.
Quand les différents groupes sanguins ont-ils été découverts ?
Pendant très longtemps, les médecins ont pensé que les humains possédaient le même groupe sanguin et effectuaient des transfusions sans se soucier des risques qui pouvaient survenir. Dès 1660, les transfusions ont été pratiquées notamment en donnant à l’Homme du sang animal, ce qui amena de terribles complications parfois fatales aux transfusés.
Il a fallu attendre 1900 pour que les chercheurs découvrent l’existence des groupes sanguins. Ce n’est qu’a cette date que Karl Landsteiner a mis en lumière que les globules rouges réagissaient ou non à des échantillons de plasma, créant ainsi le système de classification ABO. Et 30 ans plus tard, il mettra également au jour le Rhésus. Son travail a donc joué un rôle déterminant dans l’Histoire de la médecine et c’est grâce a lui qu’aujourd’hui, nous pouvons connaitre notre groupe sanguin et sauver des vies en le donnant.
Par Justine Manchuelle, le
Source: IFLscience
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