
De nouvelles recherches renforcent l’idée qu’une célèbre grotte funéraire israélienne ait accueilli la dépouille d’une ancienne princesse juive, plutôt que d’une disciple de Jésus.
La grotte de Salomé
Située dans les basses terres de Judée, au centre-sud d’Israël, et considérée comme l’un des plus remarquables sites funéraires du pays, elle abrite un total de quatre chambres. Ses fouilles initiales, au milieu des années 1980, ont révélé qu’elle datait de la fin de la période du Second Temple (entre -100 et 100 de notre ère). Agrandie au cours des siècles suivants, elle constituait un lieu de pèlerinage à l’époque byzantine (Ve au IXe siècle de notre ère).
Si la découverte du prénom « Salomé », gravé en caractères grecs à deux reprises sur les parois de la grotte, suggérait fortement qu’il s’agissait de celui de la défunte, le fait qu’il ait été porté par plusieurs figures de l’époque, évoquées par des sources aussi bien bibliques qu’historiques, a largement compliqué son identification.
D’après l’Évangile apocryphe de Jacques, l’une d’elles aurait assisté la sage-femme ayant mis au monde Jésus, et certains érudits pensent qu’elle serait également la sœur de Marie. Une autre Salomé apparaît dans les évangiles canoniques. Décrite comme une disciple de Jésus, elle était présente lors de sa crucifixion et faisait également partie du groupe à avoir découvert son tombeau vide.
Who was buried in #Salome’s cave: A disciple of Jesus, a midwife or a Jewish queen? in the #Judean Foothills (Shephelah in Hebrew) near the village of Eliav. pic.twitter.com/20guSK90Yy
— Hans Solo (@thandojo) July 7, 2025
Enfin, une importante princesse, présentée comme la soeur, ou la fille, du sanguinaire Hérode le Grand (ayant administré la Judée entre 37 avant notre ère et 4 de notre ère), est également mentionnée dans des documents historiques majeurs.
Une probable princesse
Récemment, des archéologues de l’Autorité des antiquités d’Israël ont procédé à un nouvel examen du site funéraire, et conclu qu’il n’aurait pu être destiné qu’à une membre de l’élite de l’époque, vraisemblablement de sang royal.
Publiés dans la revue Atiqot, leurs travaux évoquent également plusieurs preuves historiques montrant que la soeur d’Hérode le Grand était étroitement liée à l’ancienne région d’Idumée, où se trouve la sépulture.
« Compte tenu de sa taille et de son opulence architecturale, nous pensons qu’elle était la propriété de la famille d’Hérode Ier », concluent-ils.
En avril dernier, un ancien jardin avait été découvert sous le lieu de sépulture de Jésus, appuyant les sources bibliques.