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La calotte glaciaire du Groenland se fissure à un rythme sans précédent

Une conséquence directe de l’intensification du changement climatique

calotte glaciaire
— Nicolaj Larsen / Shutterstock.com

Conséquence directe de l’intensification du réchauffement climatique, la calotte du Groenland, seconde plus grande masse glaciaire au monde, se fissure à un rythme sans précédent.

Creusement rapide

On estime qu’entre 2010 et 2023, le Groenland a perdu 2 347 kilomètres cubes de glace. Afin d’obtenir un aperçu de l’évolution récente de sa calotte glaciaire, des chercheurs de l’université de Durham se sont tournés vers l’imagerie satellite tridimensionnelle à haute résolution.

Couvrant la période 2016-2021, les milliers de clichés étudiés ont révélé une augmentation inédite de la longueur et de la profondeur de ses crevasses. « Les recherches antérieures révélaient des changements à l’échelle de décennies », souligne Tom Chudley, auteur principal de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Geoscience.

Le sud-est de l’inlandsis était de loin la région la plus durement impactée, avec une augmentation moyenne de 25 % du volume de ses crevasses, dont la longueur atteignait dans certains cas une centaine de mètres.

Si un afflux d’eau froide en provenance de l’océan Atlantique Nord en 2016 avait conduit à l’épaississement momentané du Sermeq Kujalleq (glacier groenlandais majeur), contribuant à atténuer ce phénomène dans l’ouest du Groenland, son écoulement a repris un rythme rapide dès 2018.

— PetrJanJuracka / Shutterstock.com

Des données essentielles pour prédire l’élévation du niveau de la mer

Depuis 1992, la fonte du Groenland a entraîné à elle seule une augmentation du niveau des océans de 14 millimètres. En cause : des températures atmosphériques et océaniques toujours plus élevées, qui augmentent significativement le flux de glace dans l’océan.

Selon Chudley et ses collègues, ces découvertes soulignent l’importance de la cartographie à haute résolution pour prévoir plus précisément l’élévation du niveau de la mer.

« Nos principaux modèles ne prennent pas systématiquement en compte ce que nous appelons les instabilités dynamiques, qui pourraient entraîner une élévation supplémentaire du niveau de la mer d’un mètre d’ici à 2100 et de 10 mètres d’ici 2300 », souligne le chercheur.

En août dernier, une étude avait révélé que le Groenland était dans un passé géologique pas si lointain une immense toundra arctique.

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