C’est une grande victoire pour les défenseurs de l’environnement : un tribunal de San Francisco vient de déclarer que les grizzlys devaient être maintenus sur la liste des espèces protégées, et que ces célèbres ours ne pouvaient plus être chassés, même en dehors du parc de Yellowstone.
Les défenseurs de l’environnement, ainsi que les tribus indigènes qui ont porté ce combat, ont dû pousser un grand « ouf » de soulagement. Un tribunal de San Francisco a décidé que les grizzlys ne pourront plus être chassés, y compris en dehors du parc naturel de Yellowstone. La chasse étant interdite à l’intérieur du parc national, ces animaux sont protégés tant qu’ils n’en dépassent pas les frontières. Mais les animaux ne connaissent pas les barrières, et ils pouvaient très bien être chassés aux alentours.
C’est d’ailleurs ce qu’avaient proposé les États du Wyoming et de l’Idaho voisins, en 2018, en envisageant une « chasse aux trophées », événement qui n’avait pas eu lieu depuis 40 ans. Ce sont 23 grizzlys qui auraient pu perdre la vie aux alentours du parc. Des organisations de défense de l’environnement ainsi que des tribus indigènes se sont emparées de cette affaire. En 2017 déjà, l’Office américain de la pêche et de la faune sauvage (USFWS) avait retiré les grizzlys de la liste des espèces menacées, prétextant un accroissement de leur population.
Il est vrai que, depuis les années 1970, ces animaux sont passés de 140 individus à plus de 700 aujourd’hui, et les grizzlys sont revenus habiter dans des zones où ils n’avaient pas été depuis plus de 100 ans. C’est ce qui fait dire à Tex Janecek, président du Safari Club International, que « nous devrions avoir une saison de chasse, et les États devraient réguler ceci. Les ours s’aventurent loin de la région de Yellowstone et ils mettent des personnes en danger. La chasse peut avoir des effets bénéfiques également. »
En première instance, les juges ont estimé que les grizzlys devaient revenir sur la liste des espèces protégées, ce qu’a confirmé le jugement du 8 juillet à San Francisco. Tim Preso, avocat pour l’ONG Earthjustice, qui représentait la tribu des Cheyennes du Nord, affirme : « C’est une victoire énorme pour ceux qui tiennent à Yellowstone et ses grizzlys (…), symboles de ce qui reste de notre nature qui se réduit et de notre faune sauvage qui est attaquée. La population de grizzlys est encore loin d’être reconstituée. Chasser ces animaux magnifiques à travers le parc national américain le plus emblématique ne devrait plus jamais être d’actualité.«
Par Marine Guichard, le
Source: Sciences et avenir
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