Le glyphosate est dangereux pour la santé et une décision de justice pourrait bien démontrer ses ravages au monde. Dans le cadre d’un procès se tenant aux États-Unis, un homme ayant développé un cancer à cause du glyphosate a poursuivi Monsanto. Un acte fort d’autant plus que la justice a reconnu le rôle du glyphosate dans cette affaire.
UNE PREMIÈRE POUR LA JUSTICE AMÉRICAINE
Monsanto est confronté à un cas de cancer causé par ses produits. Le 19 mars dernier, le procès opposant Monsanto à Edwin Hardeman, un homme de 70 ans a connu une tournure attendue par beaucoup. Si l’affaire marque les esprits, elle est un autre coup dur pour la firme. Monsanto avait en effet déjà été au tribunal en août dernier, suite à un cas similaire.
Après avoir utilisé ce produit contenant du glyphosate pendant plus de 30 ans, il a développé un lymphome non hodgkinien (LNH, une hémopathie maligne du système lymphatique). Selon lui, l’herbicide Roundup est en cause et le jury du procès vient de lui donner raison lors de la première phase de l’affaire.
Le Roundup reconnu responsable du cancer d’un retraité américain de 70 ans, qui attaquait #Monsanto (racheté par @Bayer)
— Julie Charpentrat (@charpentrat) 19 mars 2019
Gros revers pour Bayer, 6 mois après avoir été condamné dans un procès similaire en août, également à San Francisco.
UN CAS QUI SERVIRA POUR DE FUTURES AFFAIRES ?
Si Monsanto n’a pas l’avantage dans cette affaire, elle pourrait bien être à l’origine d’autres procès à l’encontre de la firme. Le tribunal fédéral de San Francisco a recensé pas moins de 700 affaires similaires en attente de jugement. Or, la sentence qui sera prononcée à la fin de l’affaire servira de référence pour ces futurs procès. Le cas d’Edwin Hardeman est d’autant plus important que son cas est difficile à juger.
En effet, le plaignant a plus de 70 ans et il a eu une hépatite C, deux facteurs de risque liés au cancer qu’il a développé. Les cas à venir seront donc plus faciles à traiter pour les avocats d’autant qu’ils ne manqueront pas de travail. D’après les chiffres, 11 000 actions en justice ont été présentés aux tribunaux fédéraux et juridictions d’état américains.
QUE SE PASSERA-T-IL LORS DE LA DEUXIÈME PHASE DU PROCÈS ?
La première phase est passée mais cela ne veut pas dire que la sentence est définitive. Après cette première décision du jury, le tribunal va se pencher sur le fait que Monsanto a caché la dangerosité du glyphosate.
Entre autres, les méthodes d’influence utilisées par Monsanto pour corrompre les agences réglementées vont être analysées. La responsabilité de Roundup est reconnue. Malgré tout, il faudra attendre encore des semaines avant d’avoir la décision finale du jury.
Un jury américain a reconnu le rôle du desherbant #Roundup dans le cancer d’un septuagénaire. #Monsanto risque d’être une nouvelle fois lourdement condamné. La société a plongée de 10% en bourse depuis l’annonce. pic.twitter.com/oEYzNdT39J
— A.Heiligenstein (@aurelien6801) 20 mars 2019
Par Justine Manchuelle, le
Source: Le Monde
Étiquettes: proces, cancer, glyphosate, roundup, monsanto
Catégories: Actualités, Santé
Faudrait juste rappeler qu’en Amérique c’est un cortège de gens civils qui vont prendre la décision. La justice là-bas est plus sur l’aspect émotion que raison.
Certes le glyphosate est herbicide qui tue des plantes, donc bon on va pas en boire tous les matins mais faut arrêter d’avoir peur sur tout, les études qui montre qu’il est cancérigène sot souvent payé par du loobing bio et ceux contre par des loobiste pro glyphosate. Donc la question de savoir qui ment qui a tord ne se pose plus, vu que chacun défend son morceau de viande.
Toutefois, en agriculture, le glyphosate en herbicide c’est le doliprane. Et comme le doliprane, si on en abuse on s’intoxique. Donc la vrai question, c’est nos agriculteurs, sont-ils des idiots incompétents qui polluent sans réfléchir le sol ou bien sont-ils formés, entourés par des professionnel et encadrés par la règlementation sur le glyphosate ?
N’ayons pas peur de ce que l’on mange, on finira bien par mourir un jour, alors arrêtons de nourrir cette peur avec ces articles