
Les températures anormalement chaudes enregistrées dans l’Arctique et en Antarctique impactent profondément le cycle de la glace de mer. Selon de nouvelles recherches, ses niveaux n’ont jamais été aussi bas.
Un constat implacable
Les données du Centre national américain de données sur la neige et la glace (NSIDC) indiquent une étendue combinée des glaces de mer de l’Arctique et de l’Antarctique de 15,76 millions de kilomètres carrés entre le 8 et le 13 février dernier. Un chiffre nettement inférieur au précédent record (15,93 millions de kilomètres carrés), établi début 2023.
Si la glace de mer arctique avait atteint un niveau historiquement bas en décembre dernier, le premier mois de la nouvelle année s’est révélé être le second pire janvier depuis le début des relevés.
Pour février, durant lequel des températures jusqu’à 20 °C supérieures aux normales ont été enregistrées au pôle Nord, le record est d’ores et déjà battu, avec une superficie inférieure d’environ 0,2 million de kilomètres carrés au niveau le plus bas précédemment enregistré. La tendance actuelle suggère que l’Arctique pourrait connaître son premier été sans glace avant 2050.
À l’autre bout de la planète, le record de fonte de surface de l’inlandsis antarctique a été battu à plusieurs reprises au cours de l’été austral. Des températures anormalement élevées, aussi bien au-dessus du continent (plus de 1°C au-dessus de la moyenne pour la seconde moitié de 2024) que dans l’océan Austral, l’expliquent en grande partie. Au rythme actuel, l’Antarctique est bien parti pour atteindre son niveau de glace de mer le plus bas (le précédent record datait de 2023).

Cercle vicieux
Des niveaux plus faibles de glace de mer limitent la quantité de rayonnement solaire réfléchi par notre planète. À mesure que sa couverture diminue aux pôles, des pans plus larges de l’océan sont exposés, piégeant davantage de chaleur.
Dans l’ensemble, ces nouveaux travaux illustrent l’intensification du réchauffement climatique à l’échelle de la planète.
Janvier 2025 a été le plus chaud jamais enregistré, tandis que l’année 2024 a vu la planète dépasser pour la première fois la barre redoutée de 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
Étiquettes: réchauffement climatique, changement climatique, arctique, antarctique
Catégories: Écologie, Actualités