Des chercheurs chinois ont mis au point un minuscule générateur innovant. Capable de convertir en electricité les mouvements moléculaires, celui-ci pourrait un jour alimenter des implants médicaux ainsi que d’autres dispositifs électroniques.
Mini-générateur moléculaire
Bien qu’il soit imperceptible pour l’oeil humain, au-dessus du zéro absolu, l’énergie thermique des molécules implique qu’elles soient constamment en mouvement. Dans le cadre de travaux publiés dans la revue APL Materials, Wei Li, de l’université de Nankai, et ses collègues ont démontré que ce phénomène pouvait être exploité afin de générer de l’électricité.
Mesurant un centimètre carré seulement, leur dispositif expérimental se compose d’une électrode supérieure et d’une électrode inférieure auxquelles sont attachés plusieurs brins d’oxyde de zinc de 25 nanomètres de large. Un matériau réputé pour sa capacité à générer une charge électrique en réponse à une déformation mécanique.
Lorsqu’il a été immergé dans un récipient contenant un hydrocarbure à température ambiante nommé n-octane, similaire au propane ou au butane mais possédant des chaînes de carbone et d’hydrogène plus longues, les molécules se sont heurtées aux minuscules filaments d’oxyde de zinc, ce qui lui a permis de générer une tension de 2,28 millivolts et un courant de 2,47 nanoampères.
Explorant actuellement la possibilité d’utiliser d’autres types de fluides pour améliorer son rendement, les scientifiques chinois estiment qu’une telle technologie pourrait un jour équiper de minuscules implants dédiés à l’administration de composés médicamenteux, et également être mise à l’échelle afin d’alimenter des objets et appareils électroniques plus volumineux (smartphones, notamment).
Des implications potentielles majeures
Selon João Ventura, de l’université de Porto, ces travaux démontrent la possibilité de convertir l’énergie mécanique provenant de mouvements moléculaires constants à température ambiante en électricité, sans qu’aucune autre source d’énergie ne soit nécessaire.
« Bien qu’elle ne génère pour l’instant que de faibles tensions, cette technique pourrait déboucher sur une source d’énergie propre et omniprésente pour les appareils de faible puissance », conclut le scientifique.
Par Yann Contegat, le
Source: New Scientist
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