Habitués à vivre aux côtés des élans et des ours, les habitants de la ville d’Anchorage sont désormais confrontés à une menace beaucoup plus modeste et improbable : les loutres de rivière.
Une menace prise très au sérieux
Le département de la chasse et de la pêche de l’Alaska a publié il y a quelques jours un communiqué alertant les habitants au sujet d’une meute de loutres agressives ayant attaqué des chiens, des enfants et des adultes près des cours d’eau et des lacs de la région d’Anchorage, plus grande agglomération d’Alaska. Selon les autorités, ce type d’attaque se révèle extrêmement rare, sachant que l’Homme représente le principal prédateur des loutres de rivière. Néanmoins, la série d’incidents signalés a donné lieu à une mise en garde officielle.
« En raison du risque pour la sécurité publique, des efforts seront déployés pour localiser ce groupe de loutres de rivière et les empêcher de nuire », ont déclaré les autorités. « Nous prendrons soin de ne capturer que les animaux présentant ces comportements inhabituels. »
Fin septembre, une femme avait été mordue près d’un lac alors qu’elle tentait de sauver son chien des griffes de plusieurs de ces mammifères carnivores, et une attaque similaire avait également été rapportée le même jour, dans une autre partie de la ville. Quelques semaines plus tôt un garçon de neuf ans avait été hospitalisé en urgence après avoir été poursuivi et attaqué par quatre loutres, alors qu’ils jouait avec ses amis près d’une mare dans l’est d’Anchorage.
« Il a des marques de crocs à l’arrière et à l’avant des cuisses ainsi qu’une plaie perforante au niveau du pied », avait expliqué la mère de la victime au Anchorage Daily News.
Des créatures possiblement atteintes par la rage
Une fois capturées, les loutres agressives seront testées pour la rage, qui pourrait expliquer leur comportement inhabituel, bien qu’aucun cas n’ait été documenté dans la région ces derniers mois. Selon les autorités, le plus proche a été répertorié à Dillingham, situé à près de 500 kilomètres d’Anchorage et n’étant accessible que par bateau ou par avion.
La biologiste de la faune sauvage ayant examiné le spécimen enragé avait expliqué au quotidien local qu’elle était couverte de piquants de porc-épic, espèce avec laquelle les loutres interagissent rarement en raison des milieux différents au sein desquels les deux espèces évoluent (respectivement aquatique et terrestre).
Selon les spécialistes, il est bien plus fréquent d’observer des signes de l’activité des loutres de rivière que les créatures elles-mêmes. Le plus souvent, ces mammifères vivent en groupes, constitués de mères et de leurs petits ou de jeunes mâles. Pour l’heure, les autorités locales ignorent la composition du « gang » de loutres d’Anchorage.
Par Yann Contegat, le
Source: The Guardian
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Il serait peut-être judicieux de se poser cette question :
Pourquoi ces » attaques » ?